Pour tirer le maximum de leur régime de retraite à cotisation déterminée (CD), les promoteurs ont tout intérêt à verser des cotisations complémentaires, offrir l’admissibilité dès l’embauche, fixer un taux de cotisation de départ et miser sur les fonds à date cible, conclut un rapport de la Financière Sun Life.
Environ 80 % des régimes des employés salariés comportent des cotisations patronales complémentaires, et celles-ci sont considérées par les employés comme le principal avantage de leur régime d’épargne au travail, révèlent les données des quelque 6 000 régimes d’épargne collectifs de la Sun Life, qui totalisent plus de 1,3 millions de participants.
Pour bénéficier des cotisations patronales maximales, la plupart des employés admissibles doivent verser des cotisations comprises entre 3 % et 6 % de leur salaire annuel. Le pourcentage le plus courant du salaire que doivent constituer les cotisations salariales pour donner lieu à des cotisations patronales maximales est de 5 %.
La majorité des promoteurs offrent une cotisation complémentaire équivalente aux cotisations salariales (73 %). Seulement 17 % des employeurs versent une cotisation représentant moins de 75 % de celle du participant. Dans l’ensemble, la majorité des employeurs (69 %) fondent le niveau de leurs cotisations sur celles de l’employé. Un plus petit nombre (20 %) se basent sur les années de service, et 5 % utilisent encore un système de points (par exemple une combinaison de l’âge et des années de service de l’employé).
Simplifier l’adhésion
Même si plus du tiers (38 %) des employeurs rendent la participation au régime obligatoire, la plupart d’entre eux (62 %) privilégient plutôt l’adhésion facultative. Dans les deux cas, Sun Life a remarqué, qu’au cours des dix dernières années, les délais d’attente avant qu’un employé soit éligible au régime tendent à diminuer. En fait, les régimes sont de plus en plus nombreux à offrir la participation immédiate.
Offrir un taux de cotisation de départ facilite également la prise d’une décision que la plupart des employés trouvent difficile, au point de la reporter. Cela veut dire que de nombreux employés ne tirent pas parti des cotisations complémentaires de l’employeur pendant de nombreuses années.
Quand l’adhésion est simplifiée, les recherches de Sun Life démontrent que le taux de participation augmente de 24 points de pourcentage et que les employés sont 30 points de pourcentage plus susceptibles de maximiser leur épargne pour bénéficier des cotisations complémentaires de l’employeur.
Miser sur les fonds à date cible
Du côté des placement, la tendance des fonds à date cible ne se dément pas. Aujourd’hui, 29 % de l’actif des régimes CD au pays est investi dans de tels fonds. Plus de 80 % de toutes les cotisations sont par ailleurs versées à des fonds axés sur une date d’échéance. Cette croissance se fait principalement au détriment des fonds équilibrés, des fonds axés sur le degré de risque et des fonds d’actions canadiennes, qui ont tous affiché une baisse importante de leur part dans la répartition d’actif globale ces cinq dernières années.
En analysant les taux de rendements personnels des participants, Sun Life a constaté que ceux qui investissaient uniquement dans des fonds axés sur une date d’échéance obtenaient toujours de meilleurs résultats que ceux qui n’y investissaient pas. Au cours des cinq dernières années, l’écart entre les deux groupes a atteint 90 points de base. Ces données s’expliquent notamment par une meilleure diversification dans les portefeuilles des participants qui investissent dans des fonds à date cible.
Au Canada, les régimes CD représentent environ 5 % de l’actif total des caisses de retraite, contre 87 % en Australie et 60 % aux États-Unis.