Les millénariaux ont peut-être la réputation d’être la génération YOLO, mais ils sont loin d’être insouciants en matière de planification de la retraite, comme en témoigne leur actif accumulé dans les régimes CD américains (401(k)).

Les travailleurs de la génération Y ont en effet commencé à cotiser à un régime de retraite de type 401(k) neuf ans plus tôt que leurs parents baby-boomers, selon une étude de la société de courtage Charles Schwab mené aux États-Unis.

Les généreux régimes de retraite à prestations déterminées (PD) dont ont bénéficié leurs parents ayant quasiment disparu dans le secteur privé, ils anticipent un sombre avenir financier, ce qui les incite à épargner plus tôt et de façon plus substantielle que les générations qui les ont précédés.

Les millénariaux sont également moins susceptibles d’être propriétaires de leur résidence que les baby-boomers. Ils tentent donc de compenser en épargnant davantage grâce à leur régime CD, rapporte Bloomberg.

Cela dit, près de la moitié des 18-35 ans ont déclaré avoir fait une « pause » dans leur épargne-retraite au cours des derniers mois, notamment en raison de la pandémie, et attendent que les choses reviennent à la normale pour s’y remettre.

Malgré leurs efforts pour mettre de l’argent de côté tôt, de nombreux millénariaux craignent de ne pas pouvoir prendre leur retraite, et leur vision de celle-ci est d’ailleurs très différente de celle des baby-boomers.

La conception des régimes aussi en cause

Les travailleurs de la génération Y semblent donc être plutôt bien sensibilisés à la question de l’épargne-retraite, mais ce bond dans la participation et les cotisations aux régimes 401(k) peut aussi s’expliquer par l’évolution dans la conception de ceux-ci. L’adhésion automatique dès l’embauche ainsi que l’augmentation automatique des cotisations au fil des années, des mesures de plus en plus répandues dans les régimes CD, font en sorte que les jeunes travailleurs épargnent davantage sans nécessairement s’en rendre compte.

L’étude de Schwab constate qu’une fois à la retraite, les millénariaux seront 150 % plus susceptibles d’investir dans les cryptomonnaies et autres actifs numériques que les baby-boomers.

« La bonne nouvelle est que les millénariaux ont plus de temps avant leur retraite pour prendre des risques, explique à Bloomberg Rob Williams, directeur général, planification financière, revenus de retraite et de gestion de patrimoine chez Charles Schwab. Mais au fil du temps, le succès de la retraite vient de placements éprouvés et diversifiés comme les actions traditionnelles. Elles ont des flux de trésorerie et génèrent de la croissance. À l’heure actuelle, ce n’est pas le cas des cryptomonnaies. »