Un très faible nombre de promoteurs de régimes d’accumulation de capital prévoient avoir recours à des mesures temporaires pour alléger leurs dépenses en cette période incertaine, révèle un sondage de Normandin Beaudry.

Parmi les organisations sondées au mois d’avril, seulement 11 % envisagent d’apporter des modifications temporaires à leurs régimes d’épargne. Plus précisément, 7 % prévoient éliminer la cotisation de l’employeur, 2 % prévoient la réduire et 2 % prévoient la retarder.

Plus de la moitié des organisations qui songent à couper dans leur régime d’accumulation de capital anticipent une perte de revenus de 40 %. Si l’on considère l’ensemble des répondants au sondage, 60 % s’attendent à un recul de moins de 20 % de leurs revenus, alors que 24 % craignent des pertes de revenus se situant entre 20 % et 39 %.

Tout indique que les réductions de coûts dans les régimes seront temporaires. À peine 4 % des promoteurs prévoient modifier de façon permanente leur régime d’épargne suite à la crise de la COVID-19.

Parmi les organisations sondées par Normandin Beaudry, 36 % offrent un REER collectif combiné à un Régime de participation différée aux bénéfices (RPDB), 26 % offrent un régime à cotisation déterminée, 19 % offrent un REER collectif uniquement, 5 % offrent un régime de retraite simplifié et 4 % offrent un RVER.

Les employeurs gardent le cap sur les avantages sociaux

La même logique qui prévaut pour les régimes d’accumulation de capital semble s’appliquer aux régimes d’avantages sociaux. Selon un sondage du Conference Board du Canada, 68 % des employeurs au pays n’ont aucune intention d’apporter des changements à leurs programmes durant la pandémie de COVID-19. Et parmi ceux qui ont modifié certaines couvertures, ou qui envisagent de le faire, près de la moitié les ont bonifiées. Cela est particulièrement vrai dans les entreprises de services publics et dans le commerce de détail, qui ont notamment augmenté le nombre de congés de maladie payés.

Par ailleurs, 68 % des employeurs maintiennent les couvertures d’assurance collective de leurs employés mis à pied temporairement. Dans la majorité des cas, les employeurs ont conservé la même formule de partage de coûts, mais environ 20 % ont décidé de prendre en charge 100 % des primes. Environ 28 % des employeurs n’offrent plus de compte de soins de santé à leur personnel licencié, alors que 72 % les ont maintenus en place, parfois avec des montants réduits.

Finalement, 22 % des employeurs canadiens soulignent avoir ajouté un service de soins de santé virtuels à leur offre en avantages sociaux, et 15 % envisagent de le faire.