Plusieurs pays ont fait le choix d’autoriser les travailleurs à puiser dans leurs régimes à cotisations déterminées pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie.

Le Chili, la Malaisie, le Pérou et l’Australie ont été les premiers à donner aux travailleurs l’accès à leur propre épargne-retraite obligatoire pour les aider à faire face aux retombées économiques de la pandémie. Pour ces quatre pays, les retraits s’élèvent à plus de 100 milliards de dollars US, rapporte Pensions&Investments.

Mais ces retraits risquent d’empirer la situation financière à long terme de ces travailleurs. Heureux d’être autorisés à puiser dans leur épargne-retraite, ces mêmes travailleurs augmentent le risque de se retrouver à court d’épargne une fois leur retraite arrivée.

Le principal fonds de pension de la Malaisie a ainsi rendu 10 % de ses actifs aux participants, tout en prévenant que les trois-quarts d’entre eux ne sont plus en bonne voie pour s’assure run revenu de retraite au-dessus du seuil de pauvreté.

Dès le début de la pandémie, la Banque Mondiale, l’OCDE et l’Organisation internationale des contrôleurs de retraites (OICR) avaient insisté pour que les prélèvements anticipés sur les actifs de retraite soient envisagés en tout dernier recours. L’Australie a suivi partiellement ce conseil en limitant les retraits à 20 000 dollars australiens en 2020. Au final, c’est 1 % du montant des actifs des régimes que les Australiens ont retiré précocément.

Des protections institutionnelles apparaissent nécessaires dans les autres pays, où les gouvernements pourraient être tentés, à chaque crise économique, de faire appel à l’épargne retraite comme caisse de secours… au risque d’appauvrir les futurs retraités.