Le ratio de remplacement du revenu des participants canadiens de régimes de capitalisation a atteint son plus haut niveau en six ans, selon l’Outil de suivi des régimes de capitalisation d’Eckler.

Un participant type de régime d’accumulation de capital qui a pris sa retraite à l’âge de 65 ans à la fin du mois de septembre dernier a bénéficié d’un ratio de remplacement du revenu brut s’élevant à 59,5 %. Ce ratio demeure légèrement plus faible chez les femmes à 57,9 %. Il s’agit d’un sommet inégalé depuis 2015, souligne Eckler.

Les rendements obtenus sur les placements et les taux d’achat de rentes jouent évidemment un rôle important dans le revenu que pourront obtenir les participants de régime. En revanche, les options choisies en matière de revenu de retraite sont aussi cruciales, et peuvent faire varier sensiblement le ratio de remplacement du revenu entre différents retraités, même en présence d’un actif accumulé identique au moment du départ à la retraite.

Ainsi, Eckler a calculé que l’achat d’une rente individuelle sur le marché de détail pouvait permettre d’obtenir un taux de remplacement du revenu se situant entre 54,70 % et 57,40 % selon la soumission reçue et les commissions payées.

En comparaison, une rente viagère à paiement variable intégrée à un régime à cotisation déterminée permettrait au même participant d’atteindre un taux de remplacement du revenu de 58,80 %, selon l’hypothèse d’un versement annuel de 6,15 %.

Finalement, le versement maximum provenant d’un fonds de revenu viager (FRV) mène à un ratio de 57,20 %. Avec cette option toutefois, les fonds sont épuisés à l’âge de 90 ans.

Les promoteurs devront donc évaluer les nouvelles solutions maintenant disponibles en matière de décaissement pour déterminer la plus intéressante pour les participants et la plus acceptable pour l’organisation. « Toutefois, au-delà des chiffres, les promoteurs de régimes de capitalisation doivent tenir compte d’autres facteurs, notamment les obligations fiduciaires, les types de fonds admissibles, le contrôle sur les décisions de placement, les frais, le moment de la conversion en rente et les prestations de décès », souligne Eckler.

La société de consultation ajoute que la question du décaissement se complexifie alors que l’espérance de vie s’allonge et que les gens travaillent pour plusieurs employeurs au cours de leur vie.

Eckler souligne aussi l’importance d’offrir aux participants des outils de modélisation « de pointe » et facile à comprendre pour leur permettre de faire le meilleur choix possible en matière de décaissement. Ils pourront ainsi visualiser les impacts de certaines décisions, notamment la date de début des retraits et les pourcentages de retraits, ou alors le choix d’opter pour un taux garanti ou flexible.

« Au moment où les promoteurs de régimes décident de la place qu’ils veulent occuper dans l’espace du décaissement, les divers produits doivent être évalués en fonction du type de décisions auxquelles les participants sont confrontés et du niveau de soutien qui leur est offert », conclut Eckler.