Une forte proportion de salariés américains (41 %) retirent leur épargne accumulée dans leur régime de retraite à cotisation déterminée de type 401(k) lorsqu’ils quittent leur emploi. Parmi ceux-ci, 85 % d’entre eux vident même la totalité de leur compte, selon un nouveau rapport de l’Université de Colombie-Britannique, de l’Université d’État du Texas et de l’Université du Colorado à Boulder.

Le rapport, qui a analysé les données de plus de 162 000 participants couverts par 28 régimes de retraite, a révélé que les retraits ont tendance à augmenter en fonction de la proportion du solde des régimes 401(k) versée par les employeurs. Cela s’expliquerait davantage par des facteurs comportementaux que des facteurs économiques.

Lorsqu’un salarié qui quitte son emploi puise dans son épargne 401(k) avant l’âge de 55 ans, il doit payer une pénalité de 10 % en plus de l’impôt sur le revenu, mais les données montrent que cette pénalité n’a pas d’effet dissuasif important.

Les trois quarts (75 %) des régimes prévoient une adhésion automatique, avec des taux de cotisation par défaut compris entre 1 et 8 %. Près de la moitié de ces régimes ont également des programmes d’augmentation automatique qui permettent au promoteur d’augmenter les taux de cotisation par défaut des participants d’un point de pourcentage chaque année jusqu’à ce que le taux de cotisation augmenté atteigne l’objectif, qui varie de 5 à 25 %.

Lorsqu’ils quittent leur emploi, 59 % des salariés déclarent que le solde de leur régime 401(k) est resté dans le système de retraite, 35 % ont été retirés sous forme d’encaissement total et 6 % sous forme d’encaissement partiel.

Les salariés ayant effectué des retraits multiples ont mis en moyenne 8,5 mois pour épuiser leurs comptes. Par contre, 64 % des salariés ont effectué un retrait total en une seule fois après la cessation d’emploi. Parmi les 36 % restants qui ont initialement demandé un retrait partiel, 58 % ont finalement retiré chaque centime de leur compte de retraite.

« La façon dont les régimes sont administrés fait que le retrait d’un chèque est la voie de la moindre résistance pour de nombreux employés, ont déclaré les auteurs du rapport. Il y a plus de paperasserie pour transférer l’épargne sur un compte d’épargne-retraite indépendant ou dans le programme d’épargne-retraite de leur prochain employeur. Si les salariés qui quittent l’entreprise considèrent désormais ce chèque comme une aubaine plutôt que comme une pension de retraite durement gagnée, ils seront moins enclins à supporter les tracasseries nécessaires pour transférer consciencieusement cet argent. »

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.