Le tiers des employeurs canadiens obligent leurs effectifs à participer au régime collectif d’épargne-retraite, selon un nouveau rapport de la Financière Sun Life sur les régimes de capitalisation.

Ce dernier est fondé sur la base de données de l’assureur qui contient environ 5 000 régimes collectifs. On y observe que l’adhésion obligatoire est plus répandue dans le secteur public, dont les universités. À l’opposé, c’est l’industrie des technologies qui s’avère la moins encline à imposer la participation.

« En fonction du degré de paternalisme, certains employeurs veulent que leurs employés obtiennent un certain niveau d’épargne-retraite », affirme Mazen Shakeel, vice-président, développement du marché, Épargne-retraite collective à la Sun Life. « D’autres employeurs ressentent moins le besoin de forcer la participation, notamment dans un secteur où le taux de roulement des effectifs serait plus élevé. »

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Le rapport observe également une réduction du délai avant l’inscription des employés, soit vers une adhésion immédiate au moment de l’embauche ou dans les trois premiers mois.

Mazen Shakeel prévient du risque pour l’employeur du manque de planification financière des travailleurs. « Le fait que certains ne sont pas en mesure de prendre leur retraite [au moment voulu] peut en effet représenter un défi important pour ces entreprises qui visent une transition ordonnée des effectifs. »

Toujours selon le rapport, près de 80 % des régimes prévoient des cotisations de contrepartie, tandis qu’un promoteur sur cinq offre des cotisations à un régime de capitalisation sans investissement du travailleur. Ce serait le cas, par exemple, de certains régimes ayant fait la transition à partir d’un modèle à prestations déterminées.

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Côté placements, on confirme la tendance de l’adoption de fonds à date cible. Alors qu’il y a cinq ans, ces derniers représentaient 7 % des actifs gérés par la Sun Life en régimes de capitalisation, le chiffre s’élève aujourd’hui à 22 %.

Ces outils ne constituent toutefois pas la solution à tous les problèmes, prévient Mazen Shakeel. « Investir dans le fonds 2020 ne permettra pas nécessairement une retraite en 2020 si l’on n’épargne pas assez, dit-il. Il est donc tout aussi important de considérer le taux de participation et d’épargne lorsqu’on examine les stratégies de placements. »

Ce texte est une traduction d’un article publié par notre magazine sœur Benefits Canada.

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