La solvabilité des régimes de retraite a augmenté au premier trimestre grâce à la hausse des taux d’intérêt.

L’Indice Mercer sur la santé financière des régimes s’établit à 100 % au 26 juin, par rapport aux 94 % du 31 mars, affirme-t-on dans un communiqué.

Les taux d’intérêt à long terme ont grimpé de 50 points de base durant le trimestre, ce qui a comprimé le passif de la plupart des régimes de 5 % à 8 %.

En revanche, le rendement de l’actif des régimes a été faible : les marchés boursiers ont fait du sur-place, et la poussée des taux d’intérêt s’est répercutée négativement sur les portefeuilles d’obligations.

« Les régimes de retraite demeurent exposés à des risques importants, notamment si le marché boursier devait piquer du nez ou que les taux d’intérêt recommençaient à baisser », explique F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Retraite chez Mercer.

L’occasion serait propice pour ramener l’exposition aux risques au niveau souhaité, ajoute-t-il.

« Pour beaucoup de régimes, cela signifie de réduire ces risques en augmentant la proportion de titres à revenu fixe ou en transférant certains éléments de passif à une compagnie d’assurance par un achat de rente. »

Mercer souligne toutefois qu’après deux années records consécutives en 2013 et en 2014, le marché des rentes s’est révélé fort léthargique au premier semestre de 2015.

Un portefeuille équilibré type d’un régime de retraite a produit un rendement d’à peu près -1 % au deuxième trimestre de 2015.

Rappelons que l’OCDE vient de publier un rapport qui observe que l’environnement de taux d’intérêt faibles pose un risque significatif pour la viabilité financière à long terme des régimes de retraite et des compagnies d’assurance,

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