Seules 71 % des Québécoises se sentent en confiance lorsqu’elles prennent des décisions de placement, comparativement à 85 % des Québécois, indique un sondage de BMO.
Effectué d’un océan à l’autre, celui-ci montre également que les femmes ont tendance à prendre des décisions mieux informées et se disent plus prudentes que les hommes en matière de placement.
« En règle générale, les investisseuses sont plus réservées et ont davantage tendance à évaluer le portrait global de leurs finances et à planifier l’avenir que leurs homologues masculins », confirme Julie Barker-Merz, présidente de BMO Ligne d’action.
« Un rôle d’homme »
Interrogés sur les raisons pour lesquelles les femmes pouvaient être moins confiantes que leurs compagnons, les répondants évoquent les motifs suivants :
- 83 % sont d’avis que l’investissement est, par tradition, vu comme « un rôle d’homme » (86 % au Québec) ;
- 58 % estiment que la société soutient moins les femmes que les hommes dans ce domaine ;
- 48 % croient que les placements intimident les femmes.
Le sondage révèle par ailleurs que 40 % des Québécoises demandent conseil lorsqu’elles doivent prendre des décisions de placement, ce qui est le cas de seulement 19 % des Québécois.
De manière générale, les femmes sont également davantage enclines à se faire informer et conseiller pour mieux comprendre les options qui s’offrent à elles avant d’aller de l’avant.
La sécurité d’abord
Enfin, lorsqu’on leur demande ce qui les préoccupe le plus quand il est question de placements, elles disent vouloir en priorité investir leur argent dans des produits sûrs (60 %, contre 44 % des hommes) et éviter les pertes importantes (51 %, contre 42 %).
Les hommes, quant à eux, ont tendance à se concentrer davantage sur l’édification et l’accumulation de leur patrimoine (35 %, contre 26 %).
« L’histoire et la société n’ont pas traité les hommes et les femmes de manière égale en ce qui a trait à l’investissement. Toutefois, les temps changent. Elles contrôlent actuellement le tiers de toute la richesse nord-américaine et ce rapport croît de 8 % annuellement. Nous devons donc ajuster notre façon de penser en conséquence », conclut Julie Barker-Merz.
Le sondage a été réalisé en ligne par Pollara les 3 et 4 septembre auprès de 1 308 adultes au Canada.