L’Association canadienne des administrateurs de régimes de retraite (ACARR) demande au Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) de fournir plus de détails sur la façon dont les régimes de retraite peuvent améliorer leurs stratégies de gestion des risques de placement.

Dans une lettre ouverte répondant à une consultation du BSIF, Ric Marrero, chef de la direction de l’ACARR, soutient que, bien que le document s’inspire des structures établies par les banques et les compagnies d’assurance, les risques auxquels font face les régimes de retraite sont fondamentalement différents de ceux de ces institutions autonomes. Il ajoute que l’ACARR croit que les promoteurs de régimes de retraite à prestations déterminées pratiquent actuellement une gestion rigoureuse du risque de placement.

« La nature de la réglementation fédérale des régimes de retraite, y compris les exigences strictes en matière de capitalisation, exige que les régimes aient de solides pratiques de gouvernance et de gestion du risque. Les promoteurs de régimes s’efforcent d’offrir des régimes viables à long terme et les directives devraient tirer parti de ces pratiques. »

Ric Marrero fait remarquer que l’ACARR a déjà identifié plusieurs mesures pour améliorer le financement et la sécurité des prestations, comme des ratios de continuité lorsque la solvabilité est inférieure à certains niveaux, des cotisations de financement lorsque la volatilité dépasse un certain niveau, des limites de lettres de crédit ou encore des mesures opérationnelles d’investissement, comme l’imposition de limites dans la composition de l’actif, la qualité du crédit, l’utilisation de levier et le risque de liquidité.

Bien que le document se concentre sur les risques d’investissement de manière isolée, la gestion des risques devrait être considérée de manière holistique, d’autant plus que le risque de déséquilibre actif-passif est le plus grand risque auquel la plupart des régimes de retraite à prestations déterminées sont confrontés, estime M. Marrero.

« Sans plus de détails, il est difficile de savoir quel problème le document tente de résoudre. Avoir plus de contexte sur les conclusions et leurs conséquences pourrait améliorer nos commentaires », ajoute-t-il.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.