Malgré les modifications apportées aux régimes d’État, il reste beaucoup de travail à faire pour aider les Canadiens à préparer leur retraite, selon un rapport du National Institute on Ageing de l’Université Ryerson.

Rédigé par Keith Ambachtsheer, directeur émérite de l’International Centre for Pension Management, et Michael Nicin, directeur exécutif du National Institute on Ageing, le rapport souligne des défis qui restent à régler, dont notamment la faible couverture en matière de régimes de retraite en entreprise.

Sur quelque 19 millions de travailleurs au pays, plus de 12 millions n’ont pas de régime offert par leur employeur. Par ailleurs, l’épargne personnelle s’avère souvent moins performante que les régimes d’employeur.

Les auteurs du rapport font référence à une analyse du Broadbent Institute, qui a constaté que le revenu de retraite annuel médian des familles sans régime de retraite au travail était de 31 400 $ en 2011, contre 55 400 $ pour les familles avec un régime de retraite au travail, toutes sources de revenus confondues.

On souligne aussi les « obstacles législatifs et réglementaires importants » qui empêchent les Canadiens de se protéger contre le risque de longévité. Une éducation continue sera en effet nécessaire pour aider les Canadiens qui ne bénéficient pas de régimes à prestations déterminées à comprendre la valeur des options en matière de décaissement.

Finalement, la question de l’âge de la retraite devrait être abordée compte tenu de l’évolution démographique et pour s’assurer que les travailleurs à faible revenu ne soient pas désavantagés par une épargne-retraite qui réduit leurs prestations de Supplément de revenu garanti au moment de leur retraite.

« Il devient de plus en plus évident que les étapes traditionnelles du parcours de vie, à savoir des études, trouver un emploi intéressant avec une grande certitude de bénéficier d’un régime de retraite et compter sur une retraite bien méritée, s’estompent, a déclaré Michael Nicin dans un communiqué de presse. L’incertitude financière personnelle prévaut maintenant chez de nombreux Canadiens. »