La plupart des aînés canadiens refuseraient de renoncer à accomplir leurs rêves afin de laisser un héritage plus important à leurs enfants, selon un sondage publié hier par la Banque HomEquity.

Plus précisément, 86 % des 55 ans et plus affirment qu’ils ne renonceraient pas à faire ou à acquérir quelque chose dans le seul but de laisser davantage de biens à leurs descendants.

De même, près des deux tiers d’entre eux (62 %) se disent peu préoccupés de s’assurer qu’il restera un héritage pour leurs proches après avoir satisfait leurs propres besoins et désirs. Et chez les 65 ans et plus, la tendance est encore plus marquée puisque 71 % des sondés assurent ne pas vraiment s’intéresser à cette question.

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« Pas de scrupules à profiter de la retraite »

Enfin, le sondage montre que 19 % des 55 ans et plus ont encore un enfant à charge financièrement. D’après Statistique Canada, cette situation est plus fréquente chez les personnes ayant fait des études postsecondaires (26 %) ou universitaires (24 %).

« Les aînés ne se sentent pas dans l’obligation de laisser un héritage. Ils n’ont pas de scrupules à vouloir profiter de leur retraite. De plus, tout comme la majorité de nos clients, ils savent que leurs enfants toucheront quand même quelque chose », commente Yvonne Ziomecki, vice-présidente au sein de HomEquity.

« En fait, poursuit la dirigeante, il reste en moyenne à nos clients plus de la moitié de la valeur de leur maison au moment où celle-ci est vendue. »

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La maison comme source de revenus

« Les aînés canadiens sont prêts à utiliser leur maison pour aider à financer leur style de vie. Ils ont vu sa valeur croître de façon considérable et ils en tirent parti pour améliorer leurs années de retraite », conclut Yvonne Ziomecki.

Selon le Bureau de la consommation, les dépenses des ménages de conjoints aînés, généralement sans enfant au foyer, sont celles qui ont progressé le plus rapidement entre 1997 et 2002, soit à un taux annuel moyen de 4,7 %.

Le sondage a été réalisé en ligne par Ipsos Canada du 22 au 24 août auprès d’un échantillon de 750 Canadiens de 55 ans et plus ayant au moins un enfant, y compris d’âge adulte.

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