
Environ un millier de travailleurs des municipalités se sont réunis à Montréal pour réclamer des négociations pour régler la question épineuse des régimes de retraite.
Des policiers, pompiers, employés municipaux et de sociétés de transport se sont réunis ce matin au Palais des congrès pour lancer un plan d’action. La Coalition syndicale pour la libre négociation a affirmé qu’ils multiplieront les manifestations et les interventions publics au cours des prochains mois afin d’éviter des « dispositions législatives bulldozer, qui écraserait les tables de négociations ».
Rappelons que le projet de loi déposé par le gouvernement Marois avait prôné la négociation. Or, en cas d’impasse après six mois, on prévoyait une conciliation obligatoire d’une durée de six mois suivie, si nécessaire, de l’intervention de la Commission des relations du travail, qui rendrait une décision sans appel et exécutoire.
« Notre coalition est solidement soudée autour du droit de négocier les modalités des régimes de retraite. Nous rejetons donc vigoureusement toute loi qui imposerait un carcan. Nous sommes pleinement conscients que le droit de négocier s’accompagne d’une obligation de résultat. Nous l’avons prouvé, nous sommes capables de trouver des compromis qui assurent la viabilité des régimes de retraite. Nous respectons la capacité financière des Villes et des citoyens », a expliqué Marc Ranger, porte-parole de la coalition.
« Au cours des dernières années et même des derniers mois, nos syndicats et associations ont négocié un grand nombre d’ententes qui désamorcent la situation. Les régimes de retraite viennent aussi de connaître deux excellentes années de rendement. Nous invitons donc les maires du Québec à éviter la surenchère verbale et à négocier sans attendre, et le gouvernement du Québec à faire preuve de modération dans le dossier. »
La Coalition syndicale pour la libre négociation a été lancée le 20 mars dernier et regroupe plus de 50 000 membres.
Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-QC) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.
À lire : Régimes de retraite : un projet de loi pour les municipalités