Les épargnants devront mettre les bouchées doubles pour atteindre leurs objectifs financiers de retraite, si l’on se fie à un sondage de l’Association canadienne de la paie (ACP).

Au cours de la dernière année, l’ACP a observé une augmentation marquée de ce que les employés sondés considèrent comme des économies suffisantes pour la retraite.

En 2012, 28 % des participants estimaient qu’il leur faudrait entre 1 million et 2 millions de dollars pour financer leurs vieux jours. Cette proportion a bondi à 35 % cette année. Quant à ceux qui pensent qu’un capital de 500 000 $ à 1 million de dollars sera suffisant, ils ne sont plus que 30 % à y croire. L’an dernier, 34 % soutenaient ce calcul.

L’ACP souligne que la vaste majorité des travailleurs canadiens sont loin d’avoir atteint leur objectif d’épargne-retraite : 73 % d’entre eux disent avoir épargné moins du quart des sommes dont ils auront besoin à la retraite. Et même chez les employés qui se rapprochent de la retraite (50 ans et plus), 47 % mentionnent qu’ils ont amassé moins du quart de leur objectif de retraite.

Cette forte proportion inquiète l’ACP. « L’écart entre les besoins à la retraite et l’épargne forcera vraisemblablement les employés à demeurer sur le marché du travail plus longtemps que prévu », note l’organisme. D’ailleurs, parmi ceux qui se sont fixé une date de retraite, 35 % affirment qu’ils devront rester au boulot plus longtemps – cinq ans de plus en moyenne – qu’ils ne l’avaient prévu en 2008.

L’étude de l’ACP indique par ailleurs que :

* Moins d’employés vivent d’une paie à l’autre cette année. En effet, 42 % des participants maintiennent qu’ils éprouveraient des difficultés financières si leur paie était retardée d’à peine une semaine. Bonne nouvelle : il s’agit d’une amélioration par rapport aux 47 % de l’an dernier.

* 40 % des employés canadiens dépensent la totalité de leur paie nette ou davantage.

* Près de la moitié (45 %) des personnes interrogées économisent à peine 5 % de leur paie ou moins. Les spécialistes de la planification financière recommandent généralement un taux d’épargne-retraite de 10 % de la paie nette.

Ces données amènent l’ACP à conclure que « la situation financière de nombreux employés canadiens demeure préoccupante ».