Le Québec et le Manitoba ne se sont pas entendus avec Ottawa et les autres provinces et territoires sur la bonification du Régime de pension du Canada (RPC).

Lors de leur rencontre lundi à Vancouver, les ministres des finances ont discuté des différentes stratégies pour améliorer le sort des Canadiens à la retraite.

Selon l’entente, qui débutera en 2019, les cotisations d’un employé avec un salaire d’environ 55 000 $ augmenteront de 7 $ par mois. La hausse se poursuivra pour atteindre 34 $ d’ici 2023. La cotisation de contrepartie des employeurs croîtra également du même montant.

La stratégie sera mise en place pendant une période de sept ans jusqu’en 2025. On augmentera de 14 % le montant maximal de revenu cotisable au RPC, pour qu’il s’établisse à environ 82 700 $ en 2025; les prestations annuelles maximales atteindront ainsi 17 478 $.

L’accord de principe doit être approuvé par tous les signataires au plus tard le 15 juillet 2016.

À lire : Bill Morneau a été prévenu d’un sous financement des régimes publics

Seuls le Québec et le Manitoba n’ont pas signé l’entente. Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão, a toutefois refusé de quitter Vancouver en claquant la porte.

Au contraire, après avoir rappelé que le Québec avait déjà mis en place sa propre Régie des rentes pour administrer son régime public de retraite, il s’est réjoui de voir le gouvernement fédéral aller de l’avant avec une réforme du système.

M. Leitão a déclaré que même si la solution québécoise au problème de la retraite était « différente », ses collègues et lui « partageaient les mêmes idéaux ».

« Nous allons devoir faire un travail supplémentaire pour voir comment le Régime des rentes du Québec pourra être bonifié », a dit M. Leitão.

Selon le modèle québécois, les cotisations supplémentaires ne s’appliqueraient qu’aux personnes dont les revenus dépassent 27 500 $.

Rappelons que toute modification au RPC doit obtenir l’aval de sept provinces représentant les deux tiers de la population canadienne, ce qui procure de facto à l’Ontario un droit de veto mathématique.

C’est d’ailleurs l’Ontario qui, en quelque sorte, a forcé la main d’Ottawa avec la création d’un régime provincial (RRPO). Le ministre ontarien Charles Sousa a félicité le gouvernement fédéral pour son leadership autour de la question du RPC, un régime national bonifié devant remplacer le RRPO.

– Avec la Presse Canadienne.

Que pensez-vous de l’entente? Laissez-vos commentaires ci-dessous!

À lire : L’ICA en faveur d’une expansion « modeste » du RPC