Les travailleurs québécois disent épargner plus qu’avant mais il reste du travail à faire pour encourager la planification de la retraite, selon les résultats d’un sondage de Question Retraite.

Selon le sondage 63 % des travailleurs québécois âgés de 35 à 64 ans disent qu’ils planifient plus qu’avant, et que 53 % d’entre eux épargnent davantage qu’il y a 10 ans. L’épargne se trouve cependant en deuxième rang des priorités après la consommation.

S’ils pouvaient revenir en arrière, plus de la majorité des participants (56 %) penseraient davantage à leur avenir et de moins vivre au jour le jour en ce qui concerne la gestion de leurs finances personnelles.

L’approche de la retraite et le vieillissement demeurent les raisons principales qui incitent les Québécois à épargner pour la retraite. Seulement 9 % des répondants au sondage a affirmé que des influences extérieures, comme des conseils, ont été l’élément déclencheur.

Question Retraite se dit préoccupé par le manque d’intérêt pour l’épargne alors que 58 % des travailleurs admettent que l’épargne vient au second rang dans leurs priorités financières, soit après avoir consommé selon leurs besoins et envies.

Le paiement des dettes est également une raison importante pour ne pas épargner : 87 % des Québécois ont au moins une dette, laquelle pourrait être une hypothèque ou un solde de carte de crédit impayé.

Le sondage a également noté que la probabilité d’avoir un REER était plus élevé chez les personnes ayant déjà accès à un régime privé de retraite, et ce, pour tous les groupes d’âge.

« Même si Question Retraite a toujours privilégié une épargne précoce et constante, il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir. Il est donc plutôt encourageant de constater que plusieurs travailleurs réalisent aujourd’hui qu’ils auraient pu se faciliter la tâche en commençant à épargner plus tôt pour leur retraite », a déclaré Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de Question Retraite.

Les parents ont la plus grande influence sur les habitudes d’épargne

L’étude démontre que seulement 15 % des participants se sont fixé des objectifs précis et chiffrés d’épargne-retraite. « Ce manque de planification surprend car 55 % des répondants affirment que leurs parents ont eu une influence en ce qui concerne leur rapport à l’argent », constate l’organisme.

Loin au deuxième rang des influenceurs, on retrouve les conjoints (16 %), ce qui fait dire à Question Retraite que « les discussions sur la planification financière au sein du couple sont loin d’être monnaie courante au Québec ».

Pour Question Retraite, un grand nombre de Québécois envisagent leur avenir avec un peu trop d’optimisme tout en ignorant plusieurs aspects de la planification de la retraite.

« Les gens ne sont pas capables de chiffrer la somme dont ils auront besoin lors de la retraite », affirme Nathalie Madore, directrice de la statistique à la Régie des Rentes du Québec.

Le sondage de Question Retraite a réalisé par SOM entre le 27 avril et le 27 mai auprès de 1805 répondants de partout au Québec.