
De faibles taux d’intérêt à long terme, des croissances économiques anémiques qui affectent le marché boursier, l’immobilier qui n’est pas prometteur et le faible rendement des régimes de retraite et des REER des particuliers engendreront un faible niveau de vie à la retraite
Il est de plus en plus confirmé que la croissance économique des pays avancés sera lente pour la prochaine décennie. Les niveaux de croissance après inflation de 3% par année du PNB sont révolus. Les économistes s’enlignent vers des taux de croissance variant entre 1% et 2,5% en moyenne accompagnés de risques de récessions fréquentes.
La principale raison de cette réalité est l’endettement élevé qui nécessite des efforts et des mesures pour le baisser, ce qui affecte la croissance. La compétition des pays émergents et le vieillissement de la population sont aussi d’autres raisons à considérer.
Les conséquences
Des taux d’intérêt faible à long terme et pour de nombreuses années, des rendements boursiers plus faibles que le 10 % historique sur 50 ans oscillant entre 5 % et 7 %, selon les stratèges, et une volatilité des marchés.
Selon certaines études, le prix de l’immobilier est surévalué d’environ 20 % au Canada ce qui n’augure pas bien pour les rendements futurs. Avec des rendements potentiels faibles à l’horizon, les régimes de retraite qui anticipaient des rendements à long terme de 7 % par année désenchantent. Ces régimes sont nombreux à réviser à la baisse ces rendements anticipés pour les ramener entre 5% et 6% avant inflation.
Cette baisse des prévisions à long terme de 1 % à 2 %, concernant les régimes de retraite et les REER des particuliers, aurait comme conséquence des revenus bas et faibles à la retraite, une épargne plus accrue pour la retraite ou carrément le report de l’âge de la retraite. De Plus, cela fait 10 ans que le rendement des REER et des caisses de retraite sont amochés par deux importantes crises de marchés boursiers baissiers.
Si les perspectives des actions sont bonnes mais modestes et que le rendement anticipé des obligations et de l’immobilier sont faibles, les retraités auront des choix difficiles à faire.
Quelques solutions pour les retraités
Comment viser plus de 6 % de rendement à long terme? Voici quelques critères doivent être respectés, et ce n’est pas garanti!
– Investir dans les actions pour un minimum de 40 % et ne pas paniquer pendant les baisses des marchés.
– Une pondération suffisante dans les fonds indiciels de pays émergente serait de mise. – Une sélection de bons gestionnaires et de bon pays (émergents) pourrait générer probablement plus de 7 % de rendement annuel.
– Investir un pourcentage (20 %) en obligations de bonne qualité malgré le faible taux d’intérêt.
– Investir environ 40 % dans une diversification de fonds de type acheteur/vendeur en actions/obligations et contrats à terme, dans l’objectif d’atteindre 7 % de rendement annuel.
William André Nadeau est gestionnaire de portefeuille Orientation finance inc.