Sans compter son épargne privée ou les régimes de retraite d’employeur, une Torontoise moyenne âgée aujourd’hui de 50 ans pourra compter sur un taux de remplacement de revenus de 42 % à la retraite.
C’est du moins ce qu’affirme l’indice UBS International Pension Gap Index, une étude des systèmes de retraite obligatoires, soit des régimes gouvernementaux et de l’épargne-retraite obligatoire, d’une douzaine de pays.
Pour ce faire, l’indice compare le style de vie à la retraite qu’une femme moyenne*, « Average Jane », pourrait se permettre dans 12 villes du monde.
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Pour ce qui est du taux de remplacement de revenus de ces régimes, la Jane torontoise peut s’attendre à avoir nettement moins que ses consœurs de Singapour (73 %), de Sydney (72 %) et de Milan (67 %).
Elle ne devance que les Londoniennes (41 %) et les femmes de Hong Kong (41 %) et de Taipei (32 %).
L’étude mesure ensuite le taux d’épargne privé nécessaire à partir de l’âge de 50 ans, considérant qu’elle n’a jamais épargné auparavant, pour maintenir son style de vie en ville, compte tenu des prestations du système obligatoire.
À Toronto, Jane devra viser un taux d’épargne correspondant à 62 % de son revenu, apprend-on. UBS note toutefois qu’en raison de ses revenus de retraite faibles, elle risque de recevoir la totalité de la pension de la Sécurité de la vieillesse et une partie du Supplément de revenu garanti.
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C’est en Suisse que le taux d’épargne-retraite privé nécessaire est le plus faible. Une Zurichoise a ainsi besoin de mettre de côté 11 % de ses revenus pour atteindre un niveau de base de vie urbaine, car elle peut dépendre des revenus généreux du système public obligatoire.
L’Australie arrive au deuxième rang, en grande partie grâce à la présence du Superannuation fund, soit l’obligation de s’inscrire à un régime de retraite privé. Une femme de Sydney n’aurait donc besoin que d’épargner 37 % de ses revenus à partir de l’âge de 50 ans.
« Dans les pays où le système de retraite obligatoire n’offre que des prestations de retraite minimales, il faut inciter les entreprises à offrir des régimes et les employés à utiliser l’épargne privée », peut-on lire dans le rapport.
Sinon, les pays avec un faible taux de remplacement de revenus peuvent voir augmenter la pauvreté chez les personnes âgées, surtout lors du départ à la retraite des baby-boomers.
L’étude met également en évidence la difficulté de rectifier le tir lors d’un début tardif pour ce qui est de l’épargne-retraite.
*Jane a 50 ans et un seul enfant adulte. Elle a toujours occupé des postes à temps plein et s’attend à travailler jusqu’à l’âge statuaire de la retraite. Elle a mené une bonne, mais simple vie en ville et souhaite maintenir son niveau de vie une fois à la retraite.
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