Le déclin des dépenses de consommation à la retraite pourrait ouvrir la voie à des formules d’indexation moins coûteuses pour les régimes de retraite d’employeurs, révèle le rapport How Spending Declines with Age, and the Implications for Workplace Pension Plans, de l’Institut C.D. Howe.
« Des études majeures portant sur les habitudes de consommation des retraités au Canada et dans d’autres pays développés démontrent une tendance à la baisse des dépenses avec l’âge », explique l’auteur du rapport, Fred Vettese.
Ce déclin débuterait généralement autour de 70 ans et s’accélèrerait par la suite. Il ne serait pas attribuable à des ressources financières insuffisantes, puisque les retraités âgés épargnent un plus grand pourcentage de leurs revenus que les personnes encore actives sur le marché du travail.
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Selon Fred Vettese, un ménage dont l’occupant principal est âgé de 54 ans dépense 40 % plus qu’un ménage dirigé par un retraité de 77 ans. Les paiements hypothécaires ne sont pas pris en compte dans cette analyse, puisqu’ils ne sont pas considérés comme une dépense de consommation.
Indexation partielle
L’auteur de l’étude s’est principalement intéressé aux régimes de retraite du secteur public, qui sont entièrement indexés sur l’inflation. Ses recherches démontrent qu’ils pourraient troquer l’indexation intégrale pour une indexation partielle, ce qui générerait des économies significatives.
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« Plus de 3,1 millions de membres actifs contribuent aux régimes de retraite du secteur public. L’économie totale annuelle pourrait donc atteindre plusieurs milliards de dollars », affirme-t-il. Ces économies pourraient également permettre aux employés actifs d’augmenter leur niveau de consommation actuelle ou encore de réduire leurs dettes.
Le rapport souligne qu’une telle diminution de l’indexation serait possible sans pour autant compromettre le niveau de vie des retraités, puisque ceux-ci dépensent moins à mesure qu’ils vieillissent.
« La baisse des cotisations permettrait de libérer de l’argent qui pourrait être dépensé aujourd’hui par les familles, qui ont du mal à joindre les deux bouts pour élever leurs enfants et rembourser leur hypothèque, augmentant ainsi le bien-être économique des employés tout au long de leur vie », conclut Fred Vettese.