Près de la moitié des Canadiens n’ont pas établi de plan financier pour atteindre leurs objectifs à long terme, et ce, malgré le fait que plusieurs sont préoccupés par leur retraite, selon un sondage publié mardi par la Banque CIBC.
Même s’ils ont souvent une assez bonne idée de leurs buts financiers, « beaucoup d’entre eux ne disposent cependant pas d’un plan concret pour obtenir ce qu’ils veulent aujourd’hui et demain », commente dans un communiqué Sarah Widmeyer, directrice générale et chef du Groupe des stratégies de Gestion des avoirs à la CIBC.
« Qu’ils souhaitent éliminer leurs dettes, épargner davantage, ou prendre leur retraite tôt, ils peuvent y arriver avec un plan financier », assure-t-elle.
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Un motif d’inquiétude : la retraite
Le sondage montre que 54 % des Canadiens se sont dotés d’un plan financier. Parmi eux, 64 % ont un plan à long terme dans lequel sont définis leurs objectifs d’épargne ainsi que les étapes pour les atteindre, tandis que 36 % le décrivent comme un simple budget qu’ils révisent régulièrement, un plan à court terme, par exemple.
A contrario, 46 % des sondés ne disposent d’aucun plan. La principale raison qu’ils invoquent pour justifier cette absence (42 % des réponses) est qu’ils ont une « assez bonne idée » de leur état financier et qu’ils n’ont donc pas besoin d’un tel outil. D’autres (26 %) estiment que leur situation est assez simple et ne voient pas l’utilité d’en faire davantage.
Au sujet de la retraite, 51 % des répondants s’inquiètent surtout de l’augmentation des frais de soins de santé, alors que 45 % sont préoccupés par la manière de gérer les dépenses imprévues. Quelque 43 % craignent de ne pas avoir suffisamment d’argent pour mener la vie qu’ils souhaitent durant leurs vieux jours.
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Le sondage révèle également que le fait d’avoir un plan financier augmente la confiance de ses détenteurs en leur capacité à gérer les changements imprévus liés à leurs finances. En outre, les personnes qui en possèdent un et qui font appel à un conseiller en services financiers (61 %) se sentent mieux préparées à faire face aux aléas de la vie.
Si l’on en croit d’autres enquêtes menées par la CIBC, le remboursement des dettes demeure la principale priorité financière des Canadiens depuis au moins le début des années 2010, « ce qui montre que peu de gens progressent vers leurs objectifs », déplore Sarah Widmeyer.