La combinaison d’un ralentissement économique et de l’inflation constitue la principale crainte pour les régimes de retraite publics et les fonds souverains.

Ils ont beau détenir 3 000 milliards de dollars US dans leurs portefeuilles, les régimes de retraite publics et les fonds souverains s’apprêtent à passer en 2023 avec de fortes craintes.

Les régimes de retraite publics et les fonds souverains craignent une combinaison de ralentissement économique et de hausse de l’inflation au cours des 12 à 24 prochains mois, selon une étude menée par l’Official Monetary and Financial Institutions Forum (OMFIF) auprès de 19 caisses de retraite et fonds souverains mondiaux, entre août et octobre 2022.

Ces grands investisseurs redoutent avant tout la persistance d’une inflation élevée, qui suscite des craintes parmi la moitié d’entre eux, rapporte Reuters.

Face à des niveaux d’inflation encore inconnus il y a deux ans, ces investisseurs institutionnels cherchent à maintenir leurs rendements. Si ils font face à des difficultés pour réorienter leurs investissements dans ce nouveau contexte économique, ils détiennent une capacité d’action certaine, alors que les actifs sous gestion des 100 principales caisses de retraite publics ont augmenté de 17 % en 2021.

Près de 40 % de ces régimes de retraite publics et fonds souverains prévoient d’allouer une part plus importante de leurs portefeuilles à l’immobilier et aux infrastructures. Ils entendent également obtenir une couverture en investissant davantage dans les obligations gouvernementales liées à l’inflation.

La plupart des joueurs interrogés (80 %) prévoient aussi investir davantage dans l’industrie des énergies renouvelables.

À l’inverse, ces régimes de retraite et ces fonds souverains souhaitent se détourner des investissements en monnaie chinoise, en raison de la situation géopolitique tendue et des conditions réglementaires sur le marché local.