La restructuration de la dette d’Orpea, un géant français du secteur des résidences pour aînés, réduit fortement la place d’Investissements RPC.
Les révélations sur la maltraitance des personnes âgées hébergées dans les résidences du groupe Orpea auront eu un impact direct sur la participation d’investissements RPC.
La caisse de retraite, jusqu’à présent premier actionnaire du groupe français, détiendra désormais une part marginale du capital et des droits de vote, après une cession de plus de 7 millions d’actions, alors que la valeur de l’action d’Orpea est passée de 86 euros en janvier 2022 à moins de 3 euros au début du mois de février 2023. C’est le plan de restructuration de la dette d’Orpea qui aura conduit à cette chute, rapporte ZoneBourse.
Tout a commencé avec les révélations du livre Les Fossoyeurs, du journaliste indépendant Victor Castanet, il y a un an, qui montrait que la maltraitance était érigée en système au sein de ce groupe qui gère 1 200 établissements d’hébergement de personnes âgées en Europe et en Amérique latine. La publication du livre a fait chuter le taux d’occupation dans les résidences, dégradant la rentabilité du groupe.
Un an plus tard, Orpea s’est retrouvé avec un endettement insoutenable de 9,5 milliards d’euros.
Les créanciers et les actionnaires viennent de mettre au point un plan de sauvetage qui place la Caisse des dépôts et des consignations de la France au rang de premier actionnaire, avec 50,2 % du capital d’Orpea. Investissements RPC, perd ainsi sa place de premier actionnaire, et ne se retrouve qu’avec 3,01 % du capital et 5,02 % des droits de vote. La caisse de retraite détenait auparavant 14,5 % du capital et 24,16 % des droits de vote.
Il y a neuf ans, Investissements RPC avait acquis 15 % d’Orpea pour un montant de 320,8 millions d’euros.