Les grands régimes de retraite canadiens sont bien positionnés pour résister à un environnement fortement inflationniste et une détérioration des perspectives de croissance, conclut un rapport de Fitch Ratings.

L’agence de notation estime ainsi que les régimes de retraite qu’elle évalue, notamment OMERS, Teachers et HOOPP, ont la capacité de conserver leur cote AAA avec perspectives stables malgré le contexte économique incertain, rapporte Advisor’s Edge.

« Les horizons d’investissement à long terme des régimes de retraite canadiens, les entrées captives, les sorties relativement prévisibles, la diversification de l’actif et la forte liquidité demeurent favorables à leurs cotes actuelles », peut-on lire dans le rapport.

Fitch souligne aussi la relative bonne position des régimes canadiens en comparaison de leurs homologues américains, plus exposés au risque de financement, car moins nombreux à être entièrement ou presque entièrement financé. Les régimes canadiens intègrent en outre des hypothèses généralement plus prudentes, dont des taux d’actualisation inférieurs, ce qui joue en leur faveur.

Et contrairement à d’autres catégories d’investisseurs, les régimes de retraite peuvent réduire leur niveau de risque en ajustant les taux de cotisation ou en apportant des modifications à leur conception.

La grande diversification des caisses de retraite canadiennes, notamment sur les marchés privés, permet également de mitiger le risque d’inflation.

« Les investissements dans l’immobilier et les infrastructures peuvent fournir une couverture partielle contre l’inflation dans les secteurs où les revenus sont indexés sur l’inflation, comme les propriétés résidentielles, industrielles et de bureaux, les infrastructures de services publics et sociales et les projets d’énergie durable », note le rapport.

La conjoncture de hausse des taux d’intérêt semble aussi favorable aux régimes de retraite canadiens, qui détiennent en grande partie des investissements à taux variables.

À l’échelle mondiale, Fitch évalue que l’inflation élevée menace d’accroître les risques liés à la capitalisation des régimes de retraite, tandis que les rendements sur les placements seront mis sous pression au cours des prochaines années.