Le deuxième trimestre de 2023 n’a pas été étincelant pour les régimes de retraite canadiens à prestations déterminées, selon RBC Services aux investisseurs. Les résultats sont toutefois meilleurs pour l’ensemble du premier semestre de l’année.

Selon l’étude, les régimes ont inscrit un rendement trimestriel modeste de 0,8 %. Ils ont toutefois progressé de 4,8 % depuis le début de l’année. Leur performance est également bien supérieure à celle de 2022, alors qu’ils avaient enregistré des rendements négatifs à la fois au premier trimestre (-5,5 %) et au deuxième trimestre (-8,6 %).

Au cours du trimestre qui vient de se terminer, les actions étrangères ont été la catégorie d’actif la plus performante de l’univers des régimes de retraite de RBC, avec un rendement médian de 2,9 %. En comparaison, l’indice MSCI Monde a connu une croissance de 4,5 %. À noter que la vigueur du dollar canadien a eu un effet modérateur sur le rendement des régimes de retraite investis dans les actions étrangères, l’indice MSCI Monde ayant enregistré un rendement de 7,1 % en monnaie locale. Par conséquent, les régimes de retraite couverts ont surpassé leurs homologues non couverts.

Dans la catégorie des actions canadiennes, un rendement de 1,3 % a été observé. À titre de comparaison, l’indice composé TSX a dégagé un rendement de 1,1 %. La vigueur du secteur de la technologie de l’information (+16,6 %) a été contrebalancée par la faiblesse des secteurs liés aux marchandises (matières -6,9 % et énergie 0,0 %).

Comme au premier trimestre, les actions de croissance ont surpassé les actions de valeur par une marge considérable, l’indice de croissance MSCI Monde ayant dégagé un rendement impressionnant de 8,0 %. En revanche, l’indice de valeur a été à la traîne avec un rendement de 0,7 %. Depuis le début de l’année, l’indice de croissance a progressé de 24,1 %, contre 1,5 % pour l’indice de valeur.

Les rendements ont été particulièrement modestes du côté obligataire. Les titres canadiens à revenu fixe ont dégagé un rendement d’à peine 0,3 % au deuxième trimestre, ce qui constitue néanmoins un meilleur résultat que le rendement négatif de 0,7 % enregistré par l’indice des obligations universelles FTSE Canada. Les obligations à court terme ont affiché un rendement de -0,8 % après une hausse des taux à court terme, tandis que les obligations à long terme ont inscrit un modeste rendement positif de 0,6 %.

« L’analyse met en évidence les complexités des régimes de retraite canadiens au deuxième trimestre de 2023 et invite les investisseurs à demeurer vigilants dans le contexte d’incertitude qui nous attend, souligne Marijana Jovanovic, cheffe, transformation des produits à RBC Services aux investisseurs. Si l’inflation suit une tendance favorable à l’approche du troisième trimestre après l’ajustement des taux en juillet, il est difficile de savoir si de futures hausses des taux d’intérêt sont à prévoir. »