Les régimes de retraite canadiens à prestations déterminées ont enregistré une baisse de 6,4 % du rendement de leurs placements au cours du premier trimestre de l’année.

Les régimes PD de l’univers Northern Trust ont payé le prix fort de la volatilité qui s’est emparée des marchés depuis le début de l’année 2022.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une flambée des prix de l’énergie et des produits de base. Les difficultés d’approvisionnement ont aussi accéléré les inquiétudes au sujet de l’inflation.

Les marchés financiers ont réagi diversement à ce contexte mouvementé. Les actions canadiennes mesurées par le S&P/TSX ont progressé 3,8 % durant le trimestre alors que l’indice S&P 500 a connu une perte de 5,7 %. La performance du marché canadien s’explique par la bonne performance des produits de base, de l’énergie et des matériaux.

Les marchés internationaux ont connu eux aussi des pertes: 6,8 % dans les pays développés, tirés vers le bas par les technologies de l’information, et 8 % dans les pays émergents en raison du secteur de l’énergie.

Le marchés obligataire canadien a également connu un fort recul durant ce premier trimestre. Ses pertes ont atteint 7 % sous l’effet de l’inversion de la courbe de rendement aux États-Unis.

« Les vents contraires économiques qui ont soufflé au cours des deux dernières années de la pandémie de coronavirus se sont atténués malgré une récente augmentation du nombre de cas. Cependant, les marchés ont dû faire face à de nouveaux défis ce trimestre avec les frictions géopolitiques et les défis de la chaîne d’approvisionnement en hausse », explique Katie Pries, la présidente et chef de la direction de Northern Trust Canada. « Ces tensions croissantes ont créé un nouveau niveau d’incertitude sur les marchés mondiaux, ce qui s’est répercuté sur les rendements des régimes de retraite canadiens, comme en témoigne la forte baisse du rendement médian pour la période. »

Cependant, les régimes de retraite peuvent s’appuyer sur certains éléments pour voir l’avenir s’éclairer. « La hausse des taux d’intérêt a donné un certain répit aux ratios de financement des régimes de retraite. Je suis persuadée que les régimes de retraite canadiens dotés de saines pratiques de gouvernance et de gestion des risques peuvent résister aux turbulences du marché et sortir plus forts de ce cycle », soutient Katie Pries.