Les régimes de retraite à prestations déterminées canadiens ont obtenu un rendement modeste au deuxième trimestre de l’année, mais tout de même supérieurs à ceux enregistrés au trimestre précédent, selon les données de RBC Services aux investisseurs.

À la clôture du deuxième trimestre, les régimes avaient généré un rendement moyen de 1,6 %, en légère hausse par rapport au rendement de 1,1 % obtenu au premier trimestre de l’année.

« Nous espérons que la mi-avril a marqué le creux de la vague pour les marchés boursiers mondiaux, compte tenu de la reprise constante depuis lors, soutenue au Canada par une pause tarifaire de 90 jours et une inflation stable, souligne Isabelle Tremblay, directrice générale et responsable principale sectorielle, propriétaires d’actifs à RBC Services aux investisseurs. L’élan s’est maintenu, l’allégement tarifaire et la stabilité du gouvernement canadien ayant contribué à la clarté des politiques et à des perspectives nationales plus prévisibles. »

Si les actions ont plutôt bien performé, la faiblesse des titres à revenu fixe a freiné les rendements.

Les actions canadiennes ont généré un rendement de 9,0 % pour les caisses de retraite au deuxième trimestre (10,2 % depuis le début de l’année), surpassant l’indice composé TSX qui a progressé de 8,5 % au cours du trimestre. Les secteurs les plus performants étaient les technologies de l’information (14,2 %), la consommation discrétionnaire (14,1 %) et les services financiers (12,1 %). Il est à noter que quatre des cinq caisses de retraite clientes de RBC les plus performantes au deuxième trimestre étaient celles dont la pondération des actions canadiennes était la plus forte.

Les actions étrangères détenues par les caisses de retraite ont enregistré un rendement trimestriel de 5,1 %, ce qui représente la totalité de leurs gains depuis le début de l’année. En revanche, l’indice MSCI Monde a progressé de 5,7 % au deuxième trimestre. Les actions de croissance ont largement dépassé les actions de valeur, l’indice de croissance MSCI Monde gagnant 11,6 % tandis que l’indice de valeur MSCI Monde reculait de 0,1 %.

Le renforcement du dollar canadien a toutefois considérablement réduit les rendements des marchés étrangers. Par exemple, alors que le S&P 500 grimpait de 10,9 % en dollars américains, le rendement chutait à 5,2 % en dollars canadiens. Depuis le début de l’année, le S&P 500 a affiché une croissance de 6,2 % en dollar américain, mais de seulement 0,8 % en dollar canadien.

En revanche, les caisses de retraite ont obtenu un rendement trimestriel de -1,2 % de leurs placements à revenu fixe, sous-performant l’indice obligataire universel FTSE Canada qui a reculé de 0,6 % au deuxième trimestre. Cette différence est imputable à une surpondération structurelle des obligations à long terme, qui ont chuté de 2,3 % dans un contexte de hausse des rendements à long terme.

« Les actions canadiennes ont continué d’offrir de bons rendements et les caisses dont la répartition de l’actif comporte des pondérations canadiennes plus élevées en ont récolté les fruits. Mais avec les obligations à long terme sous pression et la volatilité toujours présente, la plupart des promoteurs de régimes maintiennent le cap et attendent des signaux plus clairs », indique Mme Tremblay.