La santé financière et le niveau de confiance des régimes de retraite à prestations déterminées (PD) ont reculé en 2020 en raison de la pandémie et des taux d’intérêt toujours aussi bas.

Selon une enquête de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie, 50 % des 122 promoteurs interrogés ont déclaré que leurs régimes étaient entièrement financés sur base de capitalisation. Il s’agit d’une baisse significative par rapport aux 66 % enregistrés en 2019. Près des deux tiers (62 %) des grands régimes (plus de 5 G$) étaient entièrement financés, contre 55 % des petits régimes et 31 % des régimes de taille moyenne.

La confiance des régimes concernant leur capacité à respecter leurs obligations envers les participants a également diminué, passant de 4,4 à 4 sur une échelle de 1 à 5. Cette note est néanmoins restée supérieure à celle de 2017 (3,7) et de 2018 (3,8). La confiance est plus élevée parmi les grands régimes (4,3) et plus faible parmi les régimes publics (3,8).

Les taux d’intérêt bas sont considérés comme le plus grand défi par les répondants (26 %, contre 20 % en 2019), suivis par l’incertitude économique et géopolitique ainsi que la volatilité des marchés (13 % chacun).

Malgré un niveau d’optimisme mitigé, l’enquête de RBC a révélé que les rendements des régimes de retraite ont rebondi après le premier trimestre de 2020, avec des rendements trimestriels positifs pour le reste de l’année d’environ 10 %, 3 % et 5 % respectivement. Le taux de rendement annuel a dépassé les 9 %.

Si la plupart des régimes de retraite ont indiqué que la réévaluation de la stratégie de gestion des actifs (29 %) et l’augmentation des cotisations des membres et/ou des employeurs (26 %) étaient leurs principales réponses à la pandémie, les grands régimes ont mis particulièrement l’accent sur l’investissement responsable (19 %).

Légère baisse de la demande en immobilier

L’enquête a également révélé que 96 % des grands régimes, et 73 % des régimes dans leur ensemble, détiennent des placements non traditionnels ou avaient l’intention d’en ajouter à leurs portefeuilles au cours des 12 prochains mois.

Alors que les régimes de retraite ayant des investissements alternatifs étaient les plus susceptibles d’inclure l’immobilier et les infrastructures dans leurs portefeuilles (à 96 % et 85 % respectivement), la demande pour l’immobilier pourrait diminuer quelque peu selon le sondage, car un nombre plus restreint de régimes (45 % contre 53 % en 2019) disent vouloir augmenter leurs avoirs dans ce secteur. À l’inverse, une proportion plus importante de caisses de retraite (7 % contre 0 % en 2019) cherchent à diminuer leur exposition à cette catégorie d’actif.

De nombreux promoteurs prévoient par ailleurs augmenter leur répartition en capital-investissement (47 % contre 38 % en 2019) et à la dette privée (46 % par rapport à 38 %). Le recours aux placements non traditionnels constitue la deuxième stratégie de réduction des risques la plus privilégiée par les caisses de retraite (23 %), derrière l’investissement guidé par le passif (26 %), mais devant la souscription de rentes collectives avec rachat des engagements (12 %).

Enfin, l’engouement pour les placements ESG ne se dément pas : 53 % des régimes interrogés estiment qu’elles sont importantes pour leur stratégie globale, comparativement à 43 % en 2019.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.