Aon a lancé au Canada un nouvel outil de suivi des risques liés aux régimes de retraite.

Utilisé aux États-Unis depuis quelques années, l’outil remplacera dorénavant le sondage trimestriel sur le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite canadiens réalisé par la firme. La plateforme interactive Risk Analyzer permet de consulter les données sur la santé financière des régimes à partir de 2013.

L’outil de suivi des risques liés aux régimes de retraite d’Aon calcule l’état global de capitalisation sur une base comptable pour les sociétés de l’indice composé S&P/TSX qui offrent des régimes à prestations déterminées.

Selon le nouvel outil, le ratio de capitalisation global des régimes de retraite canadiens associés à l’indice composé S&P/TSX s’est légèrement amélioré en 2020, passant de 90,8 % à 91,2 % au cours des 12 derniers mois.

Le déficit de capitalisation a pour sa part diminué de 0,2 milliard de dollars, par suite d’augmentations de l’actif totalisant 18,7 milliards de dollars, compensées par des augmentations du passif se chiffrant à 18,5 milliards de dollars.

Malgré la déconfiture boursière au premier trimestre, l’actif des régimes a inscrit un rendement de 9,9 % en 2020 et est demeuré en territoire positif au quatrième trimestre, le clôturant en hausse de 3,9 %.

Du côté obligataire, le taux de rendement de fin d’année des obligations à long terme du gouvernement du Canada a perdu 55 points de base par rapport au taux de fin d’année précédent, et les écarts de taux ont augmenté de 13 points de base.

Aon souligne que la majorité des régimes au Canada demeurent exposés au risque lié aux taux d’intérêt, et que l’augmentation du passif des régimes de retraite attribuable à la baisse des taux d’intérêt a annulé l’effet positif du rendement de l’actif sur l’état de capitalisation des régimes.

« Après une année de turbulences durant laquelle la situation de capitalisation a atteint son pire creux, à près de 80 %, vers la fin de mars, les régimes de retraite canadiens ont terminé 2020 dans une position de capitalisation semblable ou légèrement meilleure que celle du début de l’année, explique Claude Lockhead, associé exécutif des Solutions pour la retraite chez Aon. Les promoteurs en mode de réduction du risque devront redoubler d’efforts pour conserver leur capitalisation améliorée, et ceux qui gèrent des régimes à prestations déterminées actuellement en vigueur devront tenir compte de rendements prévus inférieurs en conséquence des taux d’intérêt extrêmement bas. »