Les régimes de retraite à prestations déterminées (PD) canadiens ont encaissé des pertes considérables en 2022, selon le dernier sondage de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie (SIT). Et si ça n’avait été d’un quatrième trimestre plus favorable aux investisseurs, le résultat aurait été encore pire.

Avec un rendement annuel médian de -10,3 %, il s’agit de la pire performance obtenue par les caisses de retraite au pays depuis la crise financière de 2008, où elles avaient enregistré un rendement de -15,9 %.

Le bilan du quatrième trimestre, avec un rendement de 3,8 %, a été plus positif, mais insuffisant pour contrebalancer les lourdes pertes des deux premiers trimestres de l’année.

Toutes les catégories d’actif ont terminé 2022 en territoire négatif, mais les actions canadiennes ont mieux résisté grâce à une forte pondération dans le secteur des marchandises (-3,6 %). Les actions étrangères ont pour leur part enregistré un rendement annuel de -11,3 %.

Les portefeuilles obligataires ont connu une année encore plus cauchemardesque. L’augmentation rapide des taux d’intérêt a entraîné une perte de 16,8 % de la valeur des titres à revenu fixe détenus par les régimes de retraite, la plus forte baisse annuelle en 30 ans.

Le repli s’est généralisé dans l’ensemble du marché, mais les obligations à long terme sensibles à l’inflation ont été les plus touchées. L’indice obligataire global à long terme FTSE Canada a reculé de 21,8 %, tandis que les obligations globales à court terme FTSE Canada ont reculé de 4,0 %.

« L’année a été difficile pour les gestionnaires d’actifs des régimes de retraite, constate Niki Zaphiratos, première directrice générale, propriétaires d’actifs à RBC SIT. Les actions et les titres à revenu fixe, qui vont habituellement se contrebalancer, ont tous deux encaissé des pertes. Toutefois, la hausse rapide des taux obligataires a entraîné une diminution du passif des régimes de retraite, et la plupart d’entre eux ont terminé le trimestre en meilleure posture. »

Au cours des prochains mois, les promoteurs de régimes devront rester à l’affût des facteurs de risque, comme les décisions des banques centrales, les tensions géopolitiques persistantes et la lutte contre la pandémie dans certains marchés émergents, ajoute-t-elle.

Le rendement annuel médian du BNY Mellon Canadian Master Trust Universe a été légèrement meilleur, à -7,48 %. En revanche, les caisses de retraite comprises dans le Northern Trust Canada Universe ont subi des pertes plus importantes, avec un rendement médian de -12,8 % en 2022.