Le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite à prestations déterminées au pays a atteint 99,3 % au troisième trimestre, soit un sommet depuis la crise financière, selon Aon Hewitt.

La meilleure santé financière des régimes de retraite canadiens est attribuable à la hausse des taux obligataires qui a entraîné une diminution du passif des régimes, et ce, malgré l’appréciation du dollar canadien qui a pesé sur le rendement de l’actif, observe-t-on dans un communiqué.

Alors que le prix des obligations a plongé au cours de la période, la hausse des taux a compensé plus largement l’effet négatif sur la solvabilité.

Près de la moitié des régimes (47,7 %) étaient pleinement capitalisés au 2 octobre, comparativement à 37 % d’entre eux au 30 juin.

Claude Lockhead, associé exécutif de la pratique Retraite d’Aon Hewitt souligne qu’il s’agit du meilleur ratio de solvabilité médian depuis les 10 dernières années.

« Pour plusieurs promoteurs, la hausse des taux aura une incidence sur la trajectoire de leur régime de retraite. Par conséquent, ils devront surveiller de près l’évolution de la situation au cours des prochains mois, ajoute-t-il. En ce qui concerne la composition de leurs actifs, les promoteurs devraient être sûrs de comprendre l’incidence qu’elle aura sur leurs stratégies de financement. Il s’agira d’une question importante à mesure que 2017 se terminera et que nous aborderons 2018. »

Pour M. Lockhead, il existe très peu de catégories d’actifs où les évaluations ne sont pas à des niveaux record.

« C’est pourquoi une diversification intelligente et une bonne compréhension du profil de risque du portefeuille sont importantes, dit-il. Il est toujours judicieux de prévoir un toit lorsque le soleil brille. Les régimes de retraite bénéficient d’un contexte idéal fait d’un marché haussier pour les actions et de rendements croissants. L’histoire nous dit que cela ne durera pas éternellement. »