
Une caisse de retraite des Pays-Bas a retiré un mandat de 17 milliards de dollars US à BlackRock, qu’elle accuse de ne pas en faire assez face aux risques climatiques.
Malgré la vague d’institutions financières et de gestionnaires d’actifs qui se sont retirés de leurs engagements climatiques depuis le début de l’année, nombre de caisses de retraite n’entendent pas renoncer à leurs objectifs dans ce domaine.
Dernière en date, la caisse de retraite PFZW vient de retirer le mandat de gestion d’actifs confié à BlackRock, qui gérait un montant de 17 milliards de dollars US pour le régime, rapporte Bloomberg.
Dotée de 290 milliards de dollars US d’actifs, la caisse de retraite explique le retrait du mandat parce qu’elle craint que le géant de la gestion d’actifs n’agisse pas dans le meilleur intérêt de ses participants en matière de risque climatique.
Ces derniers mois, PFZW et d’autres caisses de retraite ont exprimé leur mécontentement à l’égard des gestionnaires d’actifs américains qui se sont retirés des alliances climatiques, à la suite des pressions exercées par la Maison-Blanche.
BlackRock répond qu’il continue d’aider ses clients à atteindre leurs objectifs d’investissement durable. La firme de gestion d’actifs a indiqué qu’elle a soutenu 2 % des propositions environnementales et sociales des actionnaires en 2025, contre 4 % en 2024. Elle attribue cette baisse au manque d’intérêt économique ou à l’excès normatif des propositions.
Aux Pays-Bas, un OBNL se montre particulièrement actif pour presser les caisses de retraite du pays à rompre leurs liens avec les gestionnaires d’actifs qui limitent leur action contre les risques climatiques. Fossil Free Netherlands encourage même les participants à faire pression sur leur caisse de retraite, ce que plusieurs milliers de travailleurs ou retraités auraient déjà fait.