Les dépenses en médicaments d’ordonnance par les régimes publics d’assurance médicaments canadiens hors Québec ont augmenté de 7,4 % pour atteindre 14,1 milliards de dollars en 2022-2023.

Cette augmentation est une nouvelle accélération comparativement à celle constatée un an plus tôt (6,8 %), indique le nouveau rapport CompasRx du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB).

Le principal facteur de hausse demeure l’utilisation accrue de médicaments onéreux, c’est-à-dire coûtant plus de 10 000 $. Ce domaine a fait grimper les coûts de 7,1 %. Ces médicaments onéreux sont utilisés par moins de 3 % de bénéficiaires, mais ils représentent plus de 37 % du coût des médicaments.

L’augmentation du nombre de bénéficiaires actifs en 2022-2023 a eu un effet de 5,8 %. Cependant, la diminution du nombre de demandes par patient a entraîné un effet de réduction du volume de 0,3 %.

La variation des prix a également contribué à réduire de 1,2 % le coût des médicaments, tandis que la substitution a généré une baisse du coût de 3,0 %.

Le médicament ayant le plus contribué à l’augmentation des coûts des médicaments en 2022-2023 était l’éléxacaftor/tézacaftor/ivacaftor (Trikafta), qui est une association médicamenteuse à dose fixe destinée au traitement de la fibrose kystique. Il s’est classé au premier rang après seulement deux ans sur le marché, en raison du coût élevé du traitement et de son utilisation, qui augmente rapidement, souligne le CEPMB.

Trois médicaments antidiabétiques, le sémaglutide (Ozempic), l’empagliflozine (Jardiance) et la dapagliflozine (Forxiga), contribuaient collectivement à la croissance des coûts des médicaments.