Plus des deux tiers (69 %) des employés déclarent que leur santé mentale est restée la même ou s’est détériorée au cours de l’année écoulée, selon une nouvelle enquête.

L’enquête a été menée par la firme Calm auprès de plus de 150 employeurs et de plus de 4 000 travailleurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Inde. Elle a analysé les habitudes d’utilisation de plus de 4 millions d’utilisateurs de l’application de bien-être Calm.

La majorité (81 %) des personnes interrogées ont déclaré avoir récemment souffert de nervosité, d’anxiété et de stress. En effet, 61 % des employés interrogés ont déclaré s’être sentis abattus, déprimés ou désespérés récemment et 68 % ont noté qu’ils avaient des problèmes de sommeil.

Six répondants sur dix (60 %) qui ont éprouvé de l’anxiété ou qui ont eu des problèmes de sommeil ont dit que cela affectait leur rendement au travail, et le coût de la vie ou l’inflation ont été cités comme les principaux facteurs ayant un impact négatif sur la santé mentale des employés.

Plus de la moitié (58 %) des employés conviennent qu’ils sont toujours connectés ou disponibles pour le travail et 46 % disent qu’ils travaillent souvent en dehors des heures de travail. Un tiers d’entre eux ont déclaré être souvent interrompus par leurs appareils lorsqu’ils sont au travail ou se sentir fatigués d’être en ligne pour le travail.

Parmi les femmes, presque toutes (90 %) ont déclaré que les défis liés à la planification familiale peuvent être accaparants et affecter leur santé mentale générale ainsi que leur capacité à se concentrer au travail et à être productives. Si 35 % d’entre elles déclarent que leur lieu de travail est favorable à la santé génésique des femmes – soit la grossesse, la fertilité et l’avortement – , à peine un quart (25 %) se sentent aussi soutenues lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins liés à la ménopause.

Par ailleurs, plus des trois quarts (77 %) des employeurs déclarent que l’anxiété financière a un impact sur la santé mentale de leurs employés et qu’ils souhaitent répondre à ce besoin d’ici un à deux ans. Les deux tiers (66 %) reconnaissent que le stress financier affecte la santé mentale des employés et 41 % déclarent être conscients qu’il affecte la capacité des employés à se concentrer sur leur travail.

Aux États-Unis, plus de 75 % des employeurs déclarent offrir des services de programmes d’aide aux employés qui comprennent des visites thérapeutiques et des ressources préventives de base ; cependant, seulement 24 % des employés savent que ces avantages sont à leur disposition. Il est à noter que le taux d’utilisation des PAE par les employés est très faible (moins de 10 %) pour un certain nombre de raisons, notamment la perception erronée selon laquelle ces programmes sont réservés aux situations de crise et la stigmatisation souvent associée à l’utilisation d’un PAE.

En plus des PAE, les employeurs ont indiqué qu’ils offraient des mesures de soutien en matière de santé mentale et de bien-être, telles que des salles de repos sur place (81 %), un nombre limité de visites thérapeutiques en personne dans le cadre du PAE (79 %), des ressources préventives pour lutter contre le stress, l’anxiété et le sommeil dans le cadre du PAE (75 %), un nombre important de visites thérapeutiques en personne et l’accès à un thérapeute virtuel (37 %), des jours de congé pour raison de santé mentale (38 %), des outils numériques d’autogestion de la santé (38 %), des ateliers/formations pour les gestionnaires afin de créer un environnement de travail moins stressant (45 %), des ateliers/formations pour aider les employés à développer leur résilience et à réduire le stress et l’épuisement professionnel (46 %), des allocations de bien-être (26 %) et un soutien spécialisé en santé mentale pour les femmes (24 %), les jeunes et les enfants (21 %). 

Ce texte a été publié et initialement sur Benefits Canada.