Alors que de grands espoirs sont placés dans de nouveaux médicaments susceptibles de traiter l’addiction, plusieurs médicaments efficaces et sûrs restent sous-utilisés.

Les agonistes des récepteurs du GLP-1, tels qu’Ozempic et Wegovy, sont de plus en plus prescrits pour un nombre croissant de pathologies.

Initialement destinés à traiter l’obésité et le diabète de type 2, leurs bénéfices en termes de diminution de la mortalité, de propriétés anti-inflammatoires et d’effets neuroprotecteurs leur ont permis de gagner en popularité. Il ne se passe pas une semaine sans que des études annoncent une efficacité potentielle de ces traitements contre un nombre croissant de maladie.

Les agonistes des récepteurs du GLP-1 sont même susceptibles de traiter l’addiction, rappelle Forbes, qui pointe aussitôt l’incohérence que les attentes soient si élevées envers ces médicaments qui font encore l’objet d’études… alors que d’autres traitements ont déjà fait leurs preuves.

Le monde scientifique est encore dans l’attente d’études rigoureuses pour établir l’innocuité et l’efficacité des agonistes des récepteurs du GLP-1, en matière de traitement des addictions. Or, des médicaments anti-addiction fonctionnent déjà, mais ils sont largement sous-utilisés.

La méthadone comme, la buprénorphine, la naltrexone et le traitement de remplacement de la nicotine sont sûrs et efficaces, mais ils sont sous-prescrits de façon inacceptable, pointe Lipi Roy, une experte new-yorkaise en toxicomanie, citée par Forbes.

« Seule une personne sur cinq atteinte d’un trouble lié à la consommation d’opioïdes et moins de 8 % de celles atteintes d’un trouble lié à l’utilisation d’alcool reçoivent un traitement », regrette la spécialiste.

Au lieu d’attendre que de nouveaux médicaments soient validés, « optimisons les médicaments existants, vitaux et transformateurs pour les personnes dépendantes tout en explorant des options thérapeutiques innovantes telles que les agonistes des récepteurs GLP-1 », réclame Lipi Roy.