La santé mentale des travailleurs canadiens se détériore en 2025 en raison de l’épuisement professionnel et du stress financier, selon un rapport. 

La majorité des employés canadiens (70 %) affirment que leur productivité a diminué en raison de la détérioration de leur santé mentale, selon un nouveau rapport de Telus Santé.

Ce rapport, qui analyse les réponses des employés aux indices de santé mentale de l’entreprise pour 2024 et 2025, révèle que 40 % des travailleurs vivent dans un état de stress constant, les moins de 40 ans étant les plus touchés. Un tiers des employés déclarent se sentir anxieux et isolés, les travailleurs de la génération Z étant trois fois plus susceptibles que les baby-boomers de se sentir déconnectés.

Le stress financier est un facteur important, 49 % des employés citant l’argent comme leur principale source de stress et 40 % s’inquiétant souvent ou toujours pour leur avenir financier. Environ un tiers (31 %) ont déclaré ne pas disposer d’économies en cas d’urgence.

Les femmes continuent d’afficher des scores moyens de santé mentale inférieurs à ceux des hommes, avec un écart de six points au début de l’année 2025. Elles sont également 50 % plus susceptibles de déclarer que le harcèlement, les intimidations ou les conflits malsains ne sont pas résolus de manière équitable sur leur lieu de travail.

L’épuisement professionnel est très répandu, 59 % des travailleurs déclarant se sentir quelque peu ou extrêmement épuisés. Près d’un tiers (29 %) affirment que leur santé mentale affecte directement leur productivité, tandis que 32 % déclarent avoir du mal à rester motivés. La charge de travail élevée reste la principale cause de stress, citée par 30 % des employés.

Les relations sociales et la confiance jouent un rôle important dans la santé mentale, note le rapport. Les employés qui n’ont pas de relations de confiance sur leur lieu de travail sont trois fois plus susceptibles de se sentir isolés, et ceux qui ont rarement des interactions sociales ont des scores de santé mentale inférieurs de 16 points à ceux de leurs collègues qui ont des relations plus fréquentes.

Les travailleurs de moins de 40 ans sont trois fois plus susceptibles que ceux de plus de 50 ans de déclarer que le stress financier a eu un impact négatif sur leur productivité au cours des trois derniers mois, tandis que les employés qui n’ont pas d’économies d’urgence sont cinq fois plus susceptibles de déclarer que le stress financier nuit à leur travail.

La culture d’entreprise est également un facteur clé. Les employés des organisations où le niveau de confiance est élevé sont 76 % plus engagés et déclarent des taux de stress et d’épuisement professionnel plus faibles.

Près de la moitié (45 %) des travailleurs déclarent préférer un soutien accru en matière de bien-être à une augmentation de salaire de 10 %, et un tiers déclarent ne pas avoir de relations de confiance au travail. 60 % des employés ne savent pas si leur employeur offre des avantages sociaux en matière de santé mentale, ou pensent que ce n’est pas le cas.

L’enquête a également révélé que les travailleurs évoluant dans des environnements favorables perdaient en moyenne 27 jours par an en raison de problèmes de santé mentale, contre 55 jours dans les lieux de travail moins favorables.

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.