De plus en plus d’organisations offrent une couverture des médicaments destinés au traitement de l’obésité.
Une organisation canadienne sur trois (35 %) propose désormais une couverture des médicaments traitant l’obésité, selon une note de la firme Normandin Beaudry.
La tendance est nouvelle, puisque les régimes publics canadiens ne couvrent pas les médicaments traitant cette maladie chronique, tandis que les régimes d’assurance collective les excluaient explicitement.
Les choses changent, puisque l’Alberta est devenue la première province à reconnaître officiellement l’obésité comme une maladie chronique.
En outre, il n’est plus rare que les organisations couvrent les traitements contre l’obésité au sein des régimes d’assurance collective, en associant cette couverture à des mesures encourageant le changement des habitudes de vie. D’ailleurs, les organisations gagneraient à promouvoir davantage de telles ressources quand elles sont déjà présentes dans leur offre d’assurance collective.
Défis financiers
Or, la couverture des médicaments contre l’obésité prend une place croissante dans les budgets. Alors qu’au premier trimestre de l’année 2022, la proportion des coûts des médicaments traitant l’obésité par rapport au coût total de médicaments s’élevait à 0,9 %, elle devrait atteindre 4,6 % au dernier trimestre de l’année 2025.
Une accélération marquée s’est produite au cours de l’année 2024, la proportion passant de 1,2 % à 2,6 %, en raison de l’arrivée de nouveaux médicaments.
« L’augmentation de la couverture pour ces traitements devrait avoir une incidence sur les primes d’assurance collective. En règle générale, une augmentation des primes d’assurance maladie de 3 % à 4 % est requise pour refléter l’augmentation des réclamations », précise la note publiée par Normandin Beaudry.
« Il devient alors essentiel pour les organisations d’évaluer leurs options pour équilibrer la couverture offerte et la gestion des coûts, tout en prévoyant un budget suffisant pour soutenir l’ajout de ces médicaments. Au besoin, des modifications pourraient être apportées à leur offre pour financer cette bonification du régime d’assurance collective », poursuit la note.
Mais lorsqu’il n’est ni possible ni souhaitable de réduire d’autres protections, seule la gestion rigoureuse des réclamations permet d’optimiser l’expérience des bénéficiaires tout en maximisant l’investissement.
Les organisations devraient être à l’affût les innovations proposées par les assureurs pour les aider à maîtriser les coûts, notamment lorsqu’ils proposent des processus d’autorisation préalable, suggère Normandin Beaudry.