Les femmes présentent davantage de risques  de tomber en dépression que les hommes, selon une étude australienne.

Le trouble dépressif majeur frappe bien différemment les femmes et les hommes.

En effet, les femmes présentent près de deux fois plus de marqueurs génétiques liés à la dépression. Elles en comptent 13 000 tandis que les hommes en comptent 7 000, indique une étude menée par des chercheurs de l’Institut de recherche médicale Berghofer en Australie, et publiée dans la revue Nature Communications.

Les chercheurs ont analysés l’ADN de plus de 200 000 personnes, ce qui leur a permis d’identifier les différences génétiques qui pourraient influencer l’apparition de la dépression. L’étude indique avoir décelé « des preuves d’un fardeau plus élevé de risque génétique chez les femmes, ce qui pourrait être dû à des variantes spécifiques aux femmes », mentionne le document intitulé Méta-analyse d’association à l’échelle du génome stratifiée par sexe du trouble dépressif majeur.

L’identification de ces distinctions selon le sexe pourraient permettre de davantage personnaliser les traitements proposés contre la dépression. Les chercheurs pointent que, présentement, la plupart des traitements sont testés sur les hommes plutôt que sur les femmes. « Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte les architectures génétiques spécifiques au sexe dans l’étude des conditions de santé, y compris le trouble dépressif majeur, ouvrant la voie à des stratégies de traitement plus ciblées », écrivent les chercheurs dans leur étude.

Au Québec, 15 % des femmes ont déjà connu souffert de dépression majeure au cours de leur vie, alors que c’est le cas de 9,3 % des hommes, selon les dernières données disponibles du ministère de la Santé et des Services sociaux.