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Le pourcentage de travailleurs en mauvaise santé est en nette augmentation, après avoir stagné au cours des dernières années, rapporte le sondage Benefits Canada sur les soins de santé.

Un participant sur huit (13 %) dit avoir eu une mauvaise santé au cours de l’année écoulée, alors qu’ils n’étaient que 8 % l’an passé, indique le sondage Benefits Canada sur les soins de santé, mené par la firme Ipsos auprès de 1 000 participants à un régime de soins de santé. Il s’agit de la première hausse significative depuis que cette question a été posée aux participants en 2018.

Le stress et la satisfaction au travail semblent influer fortement sur la santé des participants. Le pourcentage de personnes en mauvaise santé s’élève chez les participants qui éprouvent un stress élevé. Près d’un sur quatre (23 %) dit avoir eu une mauvaise santé au cours de l’année passée. Ils sont presque aussi nombreux (21 %) parmi les participants insatisfaits au travail.

Recul des saines habitudes

Au cours de la dernière année, les problèmes de santé et les changements de comportement négatifs se sont accrus chez les participants. Un participant sur trois (34 %) indique que sa forme physique s’est dégradée. Presque autant (31 %) a vécu une détérioration de ses habitudes alimentaires. Ce sont les 18-34 ans qui sont les plus susceptibles (39 %) de signaler une telle altération de leurs habitudes alimentaires.

 La consommation d’alcool a augmenté chez 15 % des participants, et l’usage de drogues à usage récréatif s’est élevée chez 7 % des répondants.

Le recul des saines habitudes a engendré des conséquences. Un participant sur quatre (41 %) a pris du poids au cours de l’année écoulée. Les 45-54 ans sont ceux qui sont les plus susceptibles d’avoir pris du poids, puisque c’est le cas d’un participant sur deux dans cette tranche d’âge.

La santé mentale a aussi été atteinte, puisque 36 % des participants dit avoir éprouvé davantage d’anxiété, de tristesse et de dépression. Ce sont même 45 % des femmes qui en ont ressenti davantage. Les jeunes participants sont aussi très touchés, puisque 41 % des 18-34 ans ont été vécu une telle aggravation.

Les sentiments accrus d’anxiété ou de tristesse sont aussi plus fréquents chez les participants qui ne peuvent pas travailler à domicile (41 %), comparativement à ceux qui peuvent travailler chez eux (33 %).

Et la dégradation de l’état des participants touche une vaste étendue de domaines. Les troubles du sommeil sont devenus plus importants chez 29 % des participants. Et des participants signalent une dégradation de leurs relations interpersonnelles (21 %), une dégradation de l’équilibre travail-vie personnelle (20 %), et une moindre capacité à se concentrer sur leur travail (19 %).

Pire santé, pire opinion du régime 

Alors que leur santé se dégrade, davantage de participants constatent que leur régime de soins de santé ne leur vient pas en aide comme souhaité. Un participant en mauvaise santé sur cinq (21 %) affirme que son régime de soins de santé ne répond pas à ses besoins. C’est bien plus que les 13 % qui partageaient ce constat l’an passé.

Près de la moitié des participants en mauvaise santé (46 %) reconnaissent que leur régime répond extrêmement bien ou très bien à leurs besoins. Toutefois, ce score est nettement plus faible que celui constaté chez les participants qui sont en bonne santé (69 %).