Les employeurs américains améliorent l’accessibilité aux soins de santé pour leurs employés, malgré la hausse des coûts.

Les employeurs américains s’attendent à ce que le coût total de leurs régimes de soins de santé augmente en moyenne de 5,4 % par employé en 2024, indique une nouvelle enquête menée par Mercer.

L’enquête, qui a été menée auprès de plus de 1 900 employeurs, révèle que l’augmentation prévue survient après plus d’une décennie d’augmentations annuelles des coûts se situant en moyenne entre 3 et 4 %, et qu’elle reflète les changements que les employeurs prévoient d’apporter pour limiter ces coûts.

Toutefois, les employeurs qui ont déclaré ne pas avoir l’intention de modifier leur régime s’attendent à ce que le coût de leur principal régime d’assurance maladie augmente en moyenne d’environ 6 %. L’enquête note que la différence relativement faible entre l’ampleur des augmentations de coûts prévues avant et après les changements de régime indique que la plupart des employeurs ne modifient pas leurs régimes pour réduire les coûts, ce qui reflète les préoccupations relatives à l’accessibilité financière des soins de santé pour les employés.

Au cours des cinq dernières années, de nombreux grands employeurs (ceux qui comptent 500 salariés ou plus) ont évité de reporter les coûts sur les salariés, comme en témoigne l’augmentation minime des franchises et des autres exigences en matière de participation aux coûts. En effet, les grands employeurs ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que les employés soient tenus d’assumer une moyenne de 22 % du coût total des primes d’assurance maladie par le biais de retenues salariales en 2024, soit le même pourcentage qu’en 2023 et en 2022.

Plus d’un quart (28 %) des grands employeurs disent offrir des services de navigation ou de défense des droits en matière de soins de santé afin de s’assurer que les affiliés sont orientés vers le meilleur prestataire possible. Près de la moitié (49 %) ont déclaré offrir une ou plusieurs solutions ponctuelles qui fournissent des services améliorés – souvent avec une composante de soins de santé virtuels – aux affiliés souffrant de maladies chroniques telles que le diabète.

Les deux cinquièmes (42 %) des grands employeurs disent avoir amélioré l’accès aux soins de santé mentale au cours des trois dernières années en ajoutant des réseaux supplémentaires de fournisseurs de soins de santé comportementale pour des soins virtuels ou en personne. Plus des trois quarts (76 %) ont indiqué que l’amélioration de l’accès aux soins de santé comportementale sera une priorité au cours des prochaines années.

Les grands employeurs ont indiqué que la surveillance et la gestion des prestataires à coûts élevés constitueront une considération importante ou très importante au cours des prochaines années. Notamment, plus des deux tiers (68 %) ont déclaré que les stratégies visant à rendre les soins de santé plus abordables pour les employés seront importantes au cours des prochaines années.

« Compte tenu de l’environnement économique, les augmentations prévues des coûts des prestations de santé auraient pu être pires », commente Tracy Watts, responsable national de la politique de santé aux États-Unis chez Mercer, par communiqué. « L’un des facteurs pourrait être le fait que les employeurs, qui ont cessé de transférer les coûts aux employés, ont mis en œuvre des stratégies de gestion des coûts axées sur les principaux facteurs de coût, à savoir les soins complexes et les maladies chroniques. »

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.