Le régime public d’assurance médicaments du Québec rembourse désormais deux hormones bio-identiques utilisées pour traiter les symptômes de la ménopause.

Il s’agit de l’estradiol-17B sous forme de gel topique et de la progestérone micronisée sous forme de comprimé. Ces deux hormones bio-identiques figuraient jusqu’à aujourd’hui à la section d’exception de la liste des médicaments couverts de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) en raison de leur coût élevé. Ils font maintenant leur apparition dans la liste régulière.

Québec a renégocié le coût des deux hormones avec le fabricant Organon avant de faire cette annonce, rapporte La Presse. Le prix payé n’a pas encore été dévoilé.

En vertu de la réglementation provinciale, les régimes privés d’assurance médicaments devront donc eux aussi ajouter les deux hormones à leur liste de médicaments couverts. Celles-ci étaient toutefois déjà remboursées par certains régimes privés.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec soutient que l’élimination des critères de remboursement inhérents au statut de médicament d’exception permettra aux femmes un meilleur accès à l’hormonothérapie.

Les hormones bio-identiques sont fabriquées en laboratoire, mais leur structure moléculaire est identique à celle des hormones fabriquées naturellement par le corps des femmes.

Selon les données de la RAMQ, près de 143 000 femmes avaient obtenu en 2020 un remboursement de traitements hormonaux pour contrer les symptômes de la ménopause, dont 13 600 pour l’estradiol-17B et près de 9 000 pour la progestérone micronisée, précise Radio-Canada.

Au cours des derniers mois, une vaste mobilisation s’était organisée pour réclamer le remboursement des hormones bio-identiques dans la province. Une pétition avait notamment été signée par plus de 260 000 femmes dans la foulée du documentaire Loto-Méno animé par Véronique Cloutier.

Un reportage diffusé à l’émission Enquête sur les ondes de Radio-Canada avait par ailleurs mis en lumière la diminution des ordonnances pour les hormones bio-identiques au cours des 20 dernières années et les coûts élevés que doivent assumer les femmes désireuses d’en obtenir.