Le nombre de demandeurs qui réclament le remboursement de médicaments contre l’obésité a augmenté de 42,3 % en un an, et a presque doublé en trois ans, selon un rapport de Manuvie.

La prise de médicaments traitant l’obésité chez les travailleurs canadiens a considérablement augmenté l’an passé, suivant une tendance globale depuis 2020.

Le nombre de demandeurs uniques qui réclament le remboursement de médicaments contre l’obésité a fait un bond de 42,3 % en 2023, par rapport à l’année précédente, révèle un récent rapport de Manuvie. Entre 2020 et 2023, cette hausse s’élève à 91,9 %.

L’augmentation est toutefois moindre au Québec, où la hausse de 25,2 % en 2023 est la plus faible au pays, hormis les provinces de l’Atlantique.

Ces augmentations illustrent une tendance à la hausse des traitements contre l’obésité et les problèmes de santé liés au poids. « La couverture médiatique importante entourant l’Ozempic pourrait avoir contribué à l’intérêt croissant pour ces médicaments, bien qu’il soit important de noter que l’Ozempic n’est pas approuvé par Santé Canada comme traitement contre l’obésité, et qu’il ne fait donc pas partie des résultats de ce rapport », précise Manuvie.

Les réclamations proviennent en majeure partie de femmes, qui représentent 78,8 % du total des demandeurs au Canada. La proportion est semblable au Québec (76,3 %).

Le document constate également l’utilisation accrue de médicaments pour traiter les troubles liés à l’usage de substances psychoactives. Cette hausse s’établit à 17,2 au Canada, mais à 23,6 % au Québec, qui est la province qui constate la plus forte augmentation en 2023.

« Ces chiffres soulignent l’existence d’un besoin important en matière de soutien aux personnes souffrant de troubles liés à la consommation de substances psychoactives, ainsi que l’importance constante du soutien de ces personnes. », pointe le rapport.

Par ailleurs, le rapport de Manuvie signale que les employés perdent 49 jours de productivité par année, en raison de l’absentéisme et du présentéisme. Les trois organisations les plus performantes gagnent 13 jours de productivité supplémentaire par employé, comparativement à leurs homologues. « La différence de productivité peut s’expliquer en partie par la perception positive que les membres du personnel peuvent avoir lorsque leur employeur se préoccupe réellement de leur bien-être. », pointe le document.