Des médicaments dans leur emballage

La mise en place d’un régime national d’assurance médicaments pourrait avoir des conséquences inattendues qu’il ne faut pas sous-estimer, prévient un nouveau rapport de l’Institut Fraser.

Même si un régime national pourrait engendrer des économies, l’Institut lance un appel d’être conscient des risques potentiels d’une telle stratégie après avoir étudié les programmes publics présents dans d’autres pays comme l’Australie et le Royaume-Uni.

Le rapport souligne particulièrement une baisse des choix offerts aux patients et aux médecins en matière d’ordonnances ainsi qu’un accès réduit à certains médicaments, ce qui pourrait avoir pour effet de réduire l’efficacité du traitement.

Au Royaume-Uni, par exemple, le service national de santé (NHS) inclut une couverture de médicaments. Mais lorsqu’il est question d’ajouter un nouveau traitement à la liste, les ressources limitées peuvent supposer que l’inclusion nuit à d’autres soins, affirme-t-on dans le rapport.

Le programme australien établit le coût des médicaments en fonction des revenus, ce qui rend certains traitements gratuits, une fois qu’un certain niveau est atteint. Aussi, il n’existe aucune limite quant aux dépenses publiques sur les médicaments; l’élargissement des couvertures augmente donc nécessairement les dépenses. Quelque 90 % des ordonnances au pays sont couverts par le régime.

Le rapport souligne aussi certains problèmes liés aux formulaires restrictifs, ou listes de médicaments préférés, qui constituent une stratégie d’économies.

En Australie, le formulaire est « positif », c’est-à-dire qu’il définit les médicaments couverts, alors que le formulaire « négatif » au Royaume-Uni nomme uniquement les exclusions.

Ainsi, certains médicaments utiles peuvent être exclus du régime britannique en raison d’une analyse coûts-avantages défavorable, explique-t-on.

Le rapport sur le régime national d’assurance médicaments peut être consulté sur le site de l’Institut Fraser.