Les employeurs canadiens offrant des régimes d’assurance collective devront encore une fois se résigner à voir les coûts des soins médicaux augmenter plus rapidement que l’inflation en 2021.

Selon un nouveau rapport d’Aon, la hausse de coût des soins médicaux devrait atteindre 7,0 % au pays l’année prochaine, dépassant l’inflation générale de 5,7 %. À l’échelle mondiale, cette hausse des coûts médicaux atteindra 7,2 %. Ces coûts croissants sont notamment attribuables à l’augmentation des dépenses de médicaments en général.

Au Canada, les problèmes musculosquelettiques, cardiovasculaires et de santé mentale étaient les problèmes de santé les plus fréquents entraînant des demandes de règlement de soins de santé dans le cadre d’un régime offert par l’employeur.

Le rapport d’Aon confirme également la prévalence croissante des risques inhérents à de mauvaises habitudes de vie pour le coût des régimes d’avantages sociaux des employés, comme une mauvaise gestion du stress, une consommation excessive d’alcool ou de drogues et un sommeil insuffisant, qui sont les principaux facteurs de risque pour la santé au pays.

La firme de consultation souligne toutefois que plusieurs de ces facteurs de risque sont gérables grâce à une combinaison de pharmacothérapies et d’autres initiatives de mieux-être, et que les employeurs examinent de plus en plus la situation dans son ensemble pour déterminer l’approche qu’ils veulent adopter pour atténuer les coûts.

L’effet COVID-19

« Les tendances en matière de demandes de règlement tout au long de 2020 ont été fortement touchées par les restrictions imposées aux employés et aux fournisseurs de services médicaux et dentaires en raison de la pandémie de la COVID-19 », explique Greg Durant, actuaire en chef canadien de Solutions pour la santé d’Aon.

En effet, les analyses de la firme révèlent que les demandes de règlement de soins de santé par personne sur une base annualisée devraient être près de 10 % moins élevées que prévu, et les demandes de règlement de soins dentaires par personne devraient être de plus de 20 % à ce qui était prévu pour 2020.

Les projections pour 2021 supposent quant à elles que l’incidence des confinements sur l’utilisation des services sera limitée à l’avenir. Compte tenu de la fluidité relative et de l’incertitude liées à la COVID-19, ainsi que des limites inhérentes à la projection des coûts dans un tel contexte, ces chiffres doivent être utilisés avec prudence, prévient Aon.

« Il subsiste une grande incertitude quant aux répercussions de la COVID-19 sur les traitements reportés et les soins de santé à long terme, mentionne Tim Nimmer, actuaire en chef mondial des solutions pour la santé d’Aon. Alors que les pays traversent différentes phases de la pandémie, on s’attend à ce que l’utilisation de l’assurance médicale revienne à des niveaux normaux en 2021, alors que les services médicaux commenceront à se rouvrir au marché. »