Environ 5 % des employeurs au Canada offrent une couverture pour les traitements de fertilité au sein de leur régime d’assurance collective, une proportion beaucoup trop faible déplorent les organismes Conceivable Dreams et Fertility Matters Canada dans un récent rapport.

Les dépenses étudiées dans le rapport incluent notamment les médicaments et les traitements de fécondation in vitro. Parmi les rares employeurs qui remboursent ces dépensent, 85 % ont mis en place des plafonds. Pour les médicaments contre l’infertilité, le remboursement maximum varie entre 2 400 $ et 18 000 $ à vie, avec une médiane de 3 250 $.

Au Canada, le coût moyen d’une ronde de fécondation in vitro se chiffre à environ 20 000 $. Les coûts engendrés par le recours à une mère porteuse peuvent quant à eux atteindre plus de 80 000 $.

Dans certaines provinces, soit le Québec, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et le Manitoba, les coûts liés aux traitements contre l’infertilité peuvent en partie être payés par l’État.

Mais selon la directrice de Fertility Matters Canada, Carolynn Dubé, le niveau de couverture actuelle des traitements de fertilité ne reflète pas la diversité des familles canadiennes. « Les parents célibataires et les personnes et couples non hétéronormatifs comptent sur des options telles que la FIV, la maternité de substitution, le don de gamètes ou l’adoption pour fonder une famille. Nous voulons éduquer les employeurs afin qu’ils soient plus sensibles à ces nouvelles réalités familiales et qu’ils puissent offrir de meilleurs avantages à leurs employés. »

Le rapport cite également une enquête menée aux États-Unis que révèle que les employés dont la FIV était couverte par le régime d’assurance de leur employeur était davantage susceptible de rester longtemps en poste (62 %), se montraient plus indulgents envers leur employeur de façon générale (53 %) et se disaient plus motivés au travail (22 %).

Une autre étude, britannique cette fois, a conclu que de nombreuses femmes choisissent de ne pas discuter avec leur employeur du fait qu’elles suivaient des traitements de fertilité par crainte de ne pas être prises au sérieux (50 %) ou encore parce qu’elles ont peur de nuire à leurs perspectives de carrière (40 %).