La mortalité des maladies cardiaques a sensiblement augmenté comparativement à la période antérieure à la pandémie de COVID-19, sans que les chercheurs parviennent à comprendre pourquoi.

En 2020, les maladies cardiaques ont causé 5,8 % de décès supplémentaires en un an, du jamais vu depuis plus de 30 ans.

Or, au cours de la décennie précédant la pandémie, la lutte contre les maladies cardiaques connaissait des progrès année après année.

De 2020 à 2022, les maladies cardio-vasculaires ont tué davantage d’Américains de plus de 35 ans, comparativement aux prévisions basées sur les tendances historiques, selon l’analyse par Bloomberg des données des Centres de contrôle et de prévention des maladies. Au total, cette surmortalité a tué environ 250 000 personnes, indique Bloomberg.

En 2023, la mortalité du aux accidents vasculaires cérébraux a dépassé près de 5 % les niveaux d’avant la pandémie. Et ce n’est pas tout : les taux de mortalité liés aux cardiopathies hypertensives, aux anomalies du rythme cardiaque, aux caillots sanguins, au diabète et à l’insuffisance rénale étaient de 15 à 28 % plus élevés.

Par contre, la COVID-19 a eu un impact limité sur le cancer et la maladie d’Alzheimer. Il est encore difficile de savoir combien de personnes sont mortes en raison de complications cardio-vasculaires de la Covid, ou à cause de ses conséquences indirectes, ou encore en raison de l’interruption des soins médicaux, de l’aggravation des taux d’obésité et d’hypertension artérielle.

Une explication possible pourrait être que le taux d’obésité a continué d’augmenter aux États-Unis, ce qui a pu rendre les Américains plus sensibles aux effets de la Covid. Cependant, même dans un pays comme le Japon où la prévalence du surpoids et de l’obésité est la plus faible parmi les pays industrialisés, les décès d’origine cardio-vasculaire ont augmenté avec la pandémie.

De nouvelles études devront être menées pour comprendre les effets à long terme des infections à coronavirus, qui demeurent encore mal connus.