Le coût des protections médicales offertes par les employeurs canadiens augmentera de 7,0 % en 2022, selon les prévisions d’Aon.

Cette croissance des dépenses, qui sera encore une fois supérieure au taux d’inflation générale anticipé (5,0 %), est notamment attribuable aux coûts plus élevés des médicaments sur ordonnance, dont les biologiques, des soins dentaires et des services paramédicaux.

Cette hausse prévue de 7,0 % des coûts de soins de santé assumés par les employeurs en 2022 est identique aux prévisions réalisées l’an dernier par Aon pour 2021.

La firme a en outre constaté une baisse modérée des demandes de remboursement de frais médicaux et dentaires en 2021 en raison de la pandémie. Une tendance qui ne se poursuivra pas dans les prochains mois.

« En supposant qu’il n’y aura pas d’autre confinement, que les participants seront à l’aise de consulter des professionnels de la santé comme avant et que les lignes directrices sur la sécurité des cabinets médicaux et dentaires deviendront plus efficaces, nous nous attendons à ce que l’utilisation des services médicaux revienne au niveau d’avant la pandémie d’ici la fin de 2021 ou le début de 2022 », précise Joey Raheb, vice-président principal et chef national, croissance et mobilisation des clients, solutions pour la santé chez Aon.

Le Canada sous la moyenne mondiale

À l’échelle internationale, les coûts des assurances médicales offertes pour les employeurs devraient augmenter de 7,4 % l’année prochaine. Cette situation est principalement attribuable à l’utilisation des services médicaux qui revient au niveau d’avant la pandémie, aux avantages sociaux élargis, à la hausse des coûts unitaires des services médicaux et à l’augmentation prévue de l’inflation générale.

La hausse atteindra ainsi 11,1 % au Moyen-Orient et en Afrique, mais sera beaucoup moins importante en Europe (5,6 %).

Les maladies auto-immunes sont les plus coûteuses

Au Canada, les problèmes de santé qui ont la plus grande incidence sur les coûts d’assurance maladie sont les maladies auto-immunes, le cancer, les maladies cardiovasculaires, les troubles de santé mentale et le diabète.

Le rapport d’Aon confirme également la prévalence croissante des facteurs de risque associés aux mauvaises habitudes de vie au Canada, comme la mauvaise gestion du stress, le défaut de se soumettre à des tests de dépistage, l’inactivité physique, l’alimentation inadéquate et le vieillissement.

« La plupart des pays s’attendent à ce que le niveau d’utilisation des services médicaux soit plus élevé que ce qui a été observé depuis le début de la pandémie, » explique Ed Cwikla, actuaire en chef mondial de Solutions pour la santé d’Aon. « Les soins préventifs et les consultations externes sont les services médicaux dont l’utilisation devrait augmenter le plus l’année prochaine. L’utilisation des services de télésanté devrait également augmenter en 2022, poursuivant la forte augmentation observée pendant la pandémie. »