Les coûts des régimes de soins de santé parrainés par les employeurs devraient augmenter de 8,1 % en moyenne dans le monde en 2022, selon un sondage de Willis Towers Watson.

L’enquête, qui a permis d’interrogé des assureurs médicaux dans diverses régions géographiques, a révélé que les hausses en matière de coûts devraient atteindre 14,2 % en Amérique latine, 10,6 % au Moyen-Orient et en Afrique, 7,6 % en Asie-Pacifique et aux États-Unis et 6,7 % en Europe.

Les assureurs s’attendent en outre à ce que les tendances en matière de hausse de coûts des soins de santé s’accélèrent au-delà de 2022, plus des trois quarts d’entre eux prévoyant des coûts plus élevés ou nettement plus élevés au cours des trois prochaines années.

« La COVID-19 a produit le plus grand impact sur la variation des tendances médicales mondiales que le secteur ait jamais connu, et nous nous attendons à ce que les répercussions et la volatilité qui en découlent se prolongent en 2022 et au-delà, soutient Eric McMurray, chef mondial de la santé et des avantages sociaux chez Willis Towers Watson. Les gouvernements et les employeurs ressentent l’impact différemment. Certains ont fait l’expérience de la reprise de la demande pour des services médicaux réguliers en 2021, tandis que d’autres la verront l’année prochaine ou plus tard. La pandémie, combinée à l’évolution du travail, a eu un effet significatif sur les tendances médicales, la prestation de services et les futurs moteurs dans les demandes de remboursement de frais médicaux. »

Le point sur les soins de santé virtuels

Les répondants à l’enquête ont reconnu que la pandémie a accéléré le déploiement des services de télémédecine, soulignant le potentiel de réduction des coûts créé par les soins de santé virtuels. Plus de la moitié des assureurs mondiaux ont déclaré qu’ils proposent désormais les soins virtuels dans tous les régimes, tandis que 37 % ont identifié l’ajout de ces services comme le plus grand changement dans leurs portefeuilles médicaux en 2021.

« L’élan de la télémédecine sera soutenu après la pandémie, croit Francis Coleman, directeur général de Willis Towers Watson. En fait, le rôle des soins virtuels continuera d’évoluer non seulement comme un outil de navigation pour accélérer l’accès aux soins de qualité, mais aussi comme un moyen de combler les lacunes dans l’accès aux soins. »

Selon l’enquête, la principale cause des coûts médicaux reste la « surconsommation » de soins (64 %), conséquence du fait que les professionnels de la santé recommandent trop de services ou prescrivent trop de médicaments. Vient ensuite la surconsommation de soins par les participants assurés (59 %). La sous-utilisation des services préventifs (38 %) a également été citée comme un facteur de coût important.

Les trois principales pathologies en termes de coûts sont le cancer, les maladies cardiovasculaires et les problèmes musculo-squelettiques. Il est à noter que les répondants à l’enquête ont classé les troubles musculo-squelettiques au premier rang en matière d’incidence sur les réclamations cette année, alors qu’ils les avaient classés au cinquième rang dans l’enquête de l’année dernière.

« La COVID-19 a entraîné une certaine volatilité dans les tendances et dans les principales causes de demandes de règlement, car le mode de vie sédentaire qui accompagne souvent le télétravail a augmenté le risque de blessures musculo-squelettiques, explique M. Coleman. En outre, comme la plupart des employeurs peuvent l’attester, les demandes de remboursement en santé mentale sont également en hausse. »

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.