Les demandes de règlement pour des médicaments courants ont fortement diminué au cours du début de la pandémie de COVID-19, avant de rebondir au deuxième trimestre de 2020.

Il existe une corrélation entre le confinement du printemps 2020 et la baisse du recours aux médicaments courants, pointe le dernier Rapport sur les tendances en matière de consommation de médicaments de Telus Santé.

En avril 2020, le nombre moyen de demandes de règlement concernant des médicaments à action immédiate, comme les antibiotiques visant le traitement d’infections courantes, a reculé de 22 % par rapport au mois précédent, relève le rapport.

La chute est spectaculaire pour certaines médicaments. Les demandes de remboursement de l’azithromycine, un antibiotique utilisé pour les infections courantes comme les infections de l’oreille et l’angine streptococcique, ont chuté de 73 % au deuxième trimestre de 2020.

Ces diminutions ont toutefois été de courte durée, puisque les demandes de règlement de médicaments à action immédiate ont enregistré une hausse au cours de la deuxième moitié de 2020. Ce retournement de tendance s’explique probablement par le nombre accru de Canadiens ayant accès à des soins de santé virtuels et ayant utilisé de tels services pour obtenir un traitement, précise le rapport de Telus Santé.

Les demandes de règlement concernant des médicaments de spécialité visant à traiter des maladies rares – mais de plus en plus chroniques – continuent de représenter une grande proportion des coûts admissibles. Ces demandes représentent le tiers des coûts totaux, alors qu’ils sont utilisés uniquement par 1,3 % des réclamants.

Les coûts admissibles pour ces médicaments continuent leur progression: en 2020, ils ont augmenté de 8,7 % – et même de 10,4% au Québec – pour les Canadiens assurés âgés de 25 à 64 ans, alors que la hausse se limite à 1,3 % pour les médicaments classiques.

Les médicaments de spécialité sont prépondérants dans le traitement de certaines affections: ils représentent 99 % des coûts admissibles pour le traitement de la polyarthrite rhumathoïde, 79 % pour le traitement du cancer, et 62 % pour le traitement des affections cutanées.

Les demandes de règlement pour des médicaments liés à la santé mentale sont elles aussi en hausse. En 2020, les demandes de règlement pour traiter la dépression ont augmenté de 10 % pour les adultes et de 22 % pour les personnes à charge.

Parmi les 20 à 39 ans, le nombre de réclamants d’antidépresseurs est passé de 5,6 % en 2016 à 7,9 % à la fin de 2020. Ces médicaments sont devenus les quatrièmes les plus prescrits à la fin de 2020, alors qu’ils occupaient le septième rang en 2016.