Les médicaments antidiabétiques ont vu leur part doubler au sein de l’ensemble du marché des médicaments au Canada depuis dix ans.

Ce sont 5,7 millions de canadiens qui sont atteints de diabète, diagnostiqué ou non, indique le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) dans son Rapport sur la situation du marché: Médicaments antidiabétiques, 2012-2021. Six millions d’autres Canadiens sont probablement prodiabétiques, souligne le rapport.

Les coûts associés au diabète s’élèvent désormais à 29 milliards de dollars par an. Et leur part dans l’ensemble du marché des médicaments connaît un essor important.

Les médicaments antidiabétiques ont connu une croissance plus rapide que l’ensemble du marché des médicaments de 2012 à 2021, puisque leur part de marché a doublé, passant de 4,2 % à 7,9 %.

Cette croissance reflète une transition vers de nouvelles classes de médicaments, entraînant une augmentation du coût par habitant des médicaments antidiabétiques. C’est ainsi que 71 % des ventes de médicaments antidiabétiques au Canada correspondent à des médicaments de nouvelle génération, et à des médicaments autres que l’insuline.

Ces nouveaux médicaments constituent la quasi-totalité de l’augmentation du coût des médicaments antidiabétiques par habitant au Canada depuis dix ans, montre le rapport.

Depuis 2014, quand la canalgliflozine (Invokana) a été lancée, aucune autre catégorie de médicaments antidiabétiques n’a été approuvée. Mais cela pourrait changer en 2023, précise le rapport du CEPMB.

En effet, Santé Canada a approuvé le tirzépatide (Mounjaro) en novembre 2022. « Cette nouvelle génération de médicaments, connus sous le nom de « twincrétine », peut offrir des avantages supplémentaires (…), y compris un meilleur contrôle de la glycémie et une perte de poids, ainsi que des preuves d’effets cardiovasculaires favorables », décrit le rapport.

Il est à noter que les prix des médicaments antidiabétiques  les plus vendus au Canada sont plus élevés que les prix pratiqués dans les pays comparés dans le CEPMB11. Le coût supplémentaire pour le Canada pourrait atteindre 703 millions de dollars.

Les provinces canadiennes ont entamé une transition vers les médicaments biosimilaires. Cette transition est presque totale en Colombie-Britannique et en Alberta. Le Québec et les provinces atlantiques ont connu une orientation dans le même sens, bien que plus faible, pointe le rapport.