Le Québec devient la première province à rembourser un nouveau traitement d’immunothérapie destiné aux patients atteints d’un cancer des ganglions.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a décidé d’inscrire Minjuvi dans la liste des médicaments d’exception. Le Québec est la première province à procéder au remboursement de ce traitement anti-cancéreux.

Ce médicament composé de tafasitamab est utilisé en association avec la lénalidomide pour traiter le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB), qui est un cancer des ganglions. Cette médication d’Incyte Biosciences Canada s’adresse aux patients qui ne peuvent pas recevoir de greffe de moelle osseuse et chez qui la maladie a évolué après au moins un traitement de chimiothérapie.

L’analyse préalable effectuée par l’ Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) montre que « 60 % des patients répondent au traitement, dont 40 % répondent complètement, c’est-à-dire que la maladie disparait, et ce, de façon très prolongée ».

Au cours des trois premières années durant lesquelles le médicament sera remboursé, cette prise en charge se traduira par des dépenses additionnelles d’environ 33,7 M$ sur le budget des établissements de santé, pour le traitement de 264 patients, évalue l’INESSS, qui a recommandé en novembre 2022 au ministre de la Santé de rembourser Minjuvi « à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé ».

Santé Canada avait approuvé Minjuvi en août 2021. Le LDGCB se caractérise par des masses à croissance rapide de cellules B malignes dans les ganglions lymphatiques, la rate, le foie, la moelle osseuse ou d’autres organes. Près de 40 % des patients ne répondent pas au traitement initial ou subissent une récidive par la suite.